Mots clés |
Papyri Graecae Magicae (PGM), Astrologie, Cosmologie, Hermétisme, Mystique, Anthropologie, Hénothéisme, Polythéisme |
Resumé |
À la fin de l'Antiquité, en un temps marqué par la recomposition du religieux et par d'intenses interactions culturelles en Méditerranée, astrologie, magie et philosophie entretiennent des rapports étroits, et parfois confus. À ce titre, le corpus des Papyri Graecae Magicae (PGM) permet d'étudier comment l'univers céleste et les dieux du ciel sont intégrés à des dispositifs rituels. Menée dans la perspective combinée de l'histoire des religions, de l'histoire des savoirs et de l'anthropologie des rituels, l'analyse montre que les pratiques religieuses « magiques » sont peu perméables au paradigme conceptuel de l'astrologie hellénistique mais qu'elles peuvent néanmoins en exploiter les outils de manière ponctuelle, une fois reformulé leur mode d'emploi en conformité avec les techniques « magiques ». En outre, l'écriture des rituels comprend des transformations notables qui donnent à des procédures divinatoires de nouvelles orientations religieuses et en font, avec la théurgie néoplatonicienne, des témoins importants pour documenter la mise en place d'un imaginaire de la « mystique ». L'univers du « magicien » apparaît donc comme un monde en soi, connecté aux anciennes cosmologies comme à l'évolution intellectuelle contemporaine. |