Le travail du tiers dans l'institution : fonctionnement d'une cellule psychologique interne
The work of third parties in institutions The workings of an internal psychological unit
par Cécile ANTIGNY sous la direction de Philippe ROBERT
Thèse de doctorat en Psychologie
ED 261 Cognition, Comportements, Conduites Humaines

Soutenue le mardi 27 novembre 2018 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • Aspect psychologique
  • Dynamique des groupes
  • Entreprises
La thèse est confidentielle jusqu’au 01 novembre 2028. Pendant la durée de confidentialité, le texte intégral ne peut être consulté. 
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Mots clés
Institution, Groupe, Tiers, Traumatisme, Archaïque, Observation, Travail, Temporalité
Resumé
Cette recherche s'inscrit dans le champ de la psychologie clinique des groupes et des institutions se référant à la psychanalyse. Par l'étude clinique d'une cellule d'écoute à destination de salariés d'institutions de soin (EHPAD, cliniques de soin de suite, cliniques psychiatriques), interne à une entreprise, nous proposons d'interroger les conditions pour occuper une place de tiers à l'intérieur d'une institution. À la suite d'un événement violent, potentiellement effractant, comme par exemple le suicide d'un patient, les institutions concernées peuvent faire appel à ce dispositif. Un binôme de psychologues, par ailleurs salariés d'un des établissements de l'entreprise, se déplace pour écouter les salariés de l'institution. Psychologue clinicienne dans une clinique psychiatrique et régulièrement détachée pour travailler au sein du dispositif étudié, nous avons conduit cette recherche de l'intérieur. Nous cherchons, à définir les difficultés pour adopter une place de tiers quand les cadres sont ainsi emboités (celui de l'entreprise, celui de l'établissement où travaille le psychologue, celui de la cellule psychologique, celui de l'établissement où intervient le psychologue) et à mettre au travail les enjeux d'un tel positionnement. La méthodologie, par un effet de mise en abîme, consiste à analyser des observations cliniques recueillies en position participante pour les décondenser dans un groupe de recherche externe rassemblé à cet effet. L'ensemble de la documentation relative au dispositif depuis dix ans a été également étudié, ainsi que quelques réunions d'intervenants. Les institutions de soin, pour assumer leur tâche primaire, interrogent la différence, l'indifférence, la différenciation, l'indifférenciation. Deux pôles complexifient ce travail de pensée. D'une part, elles condensent, par la souffrance des populations accueillies et par l'idéal soignant qu'elles promeuvent et son revers négatif, un potentiel destructeur et aliénant. D'autre part, elles sont actuellement soumises à des contraintes économiques et de profonds remaniements des garants métasociaux et métapsychiques, qui peinent à se redéfinir. Ces questionnements sont donc en quête d'espaces de pensée, au sein de l'institution, si minces soient-ils. Mettre au travail les conditions de la tiercéisation peut contribuer à desserrer ces espaces et ouvrir des possibilités dialectiques et créatives sur les enjeux du soin. L'espace ainsi créé n'est néanmoins pas garanti. Une quatrième dimension, temporelle, ne peut s'ignorer. Elle permet de s'inscrire dans une histoire qui prend en compte les héritages du passé, les difficultés présentes pour les lier, imaginer et œuvrer à une suite possible. C'est ce que souhaite illustrer le récit du processus de cette recherche.
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