« Manger pour soi-même » : stratégies d'émancipation et processus d'autonomisation chez les jeunes bétés de « retour à la terre » en Côte d'Ivoire
"Manger pour soi-même" : emancipation strategies and empowerment process among young "return to the land" youth in Côte d'Ivoire
par Léo MONTAZ sous la direction de Olivier LESERVOISIER
Thèse de doctorat en Ethnologie
ED 180 Sciences Humaines et Sociales : Cultures, Individus, Sociétés

Soutenue le vendredi 30 novembre 2018 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • Aspect politique
  • Autonomisation
  • Côte d'Ivoire
  • Individualisme
  • Migration de retour
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Mots clés
Jeunesse, Rapports intergénérationnels, Autonomisation politique, Individualisation, Cadets, Migration de retour, Conflits, Émancipation, Gestion foncière, Gestion politique, Bété, Côte d'Ivoire
Resumé
Les espaces ruraux ivoiriens, et particulièrement ceux du centre et de l'ouest-forestier, tel que le pays Bété où j'ai mené mes enquêtes, présentent une caractéristique notable : ils accueillent plus de migrants qu'ils n'en fournissent, et ces migrants sont majoritairement des jeunes hommes. La Côte d'Ivoire est en effet marquée, depuis la fin des années 1970, par un fort processus migratoire dit de « retour à la terre », qui n'est bien souvent qu'un retour au village. Il concerne aujourd'hui des jeunes ressortissants autochtones de la zone forestière, qui viennent s'installer dans leurs villages d'origine avec l'espoir d'un mieux vivre pour certains, ou comme une solution de pis-aller pour d'autres. Ce processus migratoire est généralement interprété comme une conséquence de la précarité urbaine et comme l'une des causes de l'aggravation de la crise socio-foncière dans le pays. Cette thèse propose un autre regard sur ce phénomène en l'appréhendant sous l'angle des dynamiques économiques et politiques provoquées par ces jeunes, porteurs d'une idéologie de la « modernité », alors qu'ils cherchent à s'émanciper de leurs aînés et à créer de nouvelles formes de solidarité. Ces ambitions s'accompagnent de deux processus concomitants dont l'analyse constitue le cœur de ce travail : l'autonomisation de la jeunesse comme catégorie politique d'une part et l'individualisation de certains jeunes au sein de cette catégorie d'autre part. Cette thèse apporte ainsi un éclairage sur deux processus rarement analysés dans les villages, alors qu'ils sont bien documentés en ville. Elle permet plus largement d'apporter des éléments de compréhension sur les mutations contemporaines que connaissent les zones rurales en Côte d'Ivoire.