Plasmodium falciparum et Toxoplasma gondii : exploration des réactivités croisées pour une caractérisation d'IgG spécifiques de toxoplasme dans un cadre d'infection congénitale
Plasmodium falciparum and Toxoplasma gondii : exploring cross-reactivities for the characterization of Toxoplasma-specific IgG in the context of congenital infection
par Mariama SOUFFOU sous la direction de Florence MIGOT-NABIAS
Thèse de doctorat en Immunologie
ED 563 Médicament, Toxicologie, Chimie, Imageries

Soutenue le mardi 17 décembre 2024 à Université Paris Cité

Sujets
  • Antigènes
  • Apicomplexes
  • Immunoglobuline G
  • Paludisme
  • Plasmodium falciparum
  • Sérologie
  • Spectrométrie de masse
  • Toxoplasma gondii
  • Toxoplasmose congénitale

Les thèses de doctorat soutenues à Université Paris Cité sont déposées au format électronique

Consultation de la thèse sur d’autres sites :

https://theses.hal.science/tel-05330499 (Version intégrale de la thèse (pdf))
Theses.fr (Version intégrale de la thèse (pdf))

Description en anglais
Description en français
Mots clés
Apicomplexes, Toxoplasmose congénitale, Paludisme, Co-Infection, Antigènes recombinants, Sérologie, Réactivité croisée, Polymorphismes des IgG, Spectrométrie de masse
Resumé
Mon projet de thèse s'est construit sur des observations faites par mon laboratoire d'accueil au terme d'une étude séro-épidémiologique menée sur une cohorte de femmes enceintes au Bénin, montrant que les femmes séropositives pour la toxoplasmose développaient à la fois moins d'infections palustres au cours de leur grossesse et moins d'immunoglobulines G (IgG) spécifiques de l'antigène palustre PfAMA1 que les femmes séronégatives. Ces résultats ont soulevé un questionnement scientifique autour des mécanismes de protection immunitaire liés à une infection préalable par Toxoplasma gondii, dans un environnement endémique pour le paludisme causé par Plasmodium falciparum. L'étude de la réponse immunitaire conjointe contre ces deux parasites appartenant au même phylum des apicomplexes, peut contribuer à une meilleure compréhension des interactions pathogène-pathogène en relation avec la réponse immunitaire adaptative. Dans cette continuité, mon travail de thèse en immunologie parasitaire a reposé sur des échantillons biologiques de femmes enceintes recueillis dans trois études menées en France et au Bénin, dans des contextes différents d'exposition aux deux parasites. Il a poursuivi trois objectifs, le premier ayant été d'explorer la réponse IgG croisée entre T. gondii et P. falciparum par l'étude de la similitude antigénique entre les deux agents parasitaires, la production d'une sélection de protéines recombinantes (TgSAG1, TgGRA7, TgGRA8, TgAMA1 et PfAMA1) et l'étude quantitative des IgG spécifiques dans les échantillons plasmatiques de l'étude. Le second objectif a reposé sur une étude qualitative des anticorps spécifiques de T. gondii, par la mesure comparée de l'inhibition de la croissance in vitro de P. falciparum par des plasmas différant par leurs sérologies à l'encontre de T. gondii. Enfin, l'identification d'une réponse IgG spécifique à T. gondii a permis de purifier ces anticorps de la façon la plus exclusive possible dans le but de différencier dans un plasma de nouveau-né, les anticorps maternels de ceux synthétisés in utero par le foetus, sur la base de la distinction par spectrométrie de masse des polymorphismes individuels portés sur la chaîne lourde des IgG. L'objectif à terme serait de contribuer à l'amélioration des outils de détection des anticorps spécifiques de T. gondii pour un diagnostic néonatal précoce en cas de suspicion d'une infection congénitale.