Mots clés |
Convention franco-ryûkyû, Missions Étrangères de Paris (MEP), Relations franco-ryûkyû, Monarchie de Juillet, Second Empire, Fin de l'époque d'Edo (Bakumatsu) |
Resumé |
Au XIXe siècle, le royaume des Ryûkyû (actuelle préfecture d'Okinawa au Japon) était à la fois tributaire de la Chine des Qing et sous la domination des shôgun Tokugawa (via le fief de Satsuma). Toutefois, il conservait une large autonomie politique. Cherchant un point d'appui en Extrême-Orient, et ne pouvant avoir accès aux ports japonais en raison de la politique de « sakoku », la France de la Monarchie de Juillet a fixé son attention sur ce royaume et y a envoyé à partir de 1844 des militaires ainsi que des prêtres des Missions étrangères de Paris. La situation ainsi créée dans le royaume fut aussi inédite que complexe ; d'un côté, les autorités des Ryûkyû surveillaient très étroitement les étrangers présents, qu'elles isolaient de la population locale par tous les moyens ; d'un autre côté, les Français profitaient de l'occasion qui leur était donnée pour observer de l'intérieur cette contrée encore peu connue de l'Europe et pour tenter de l'évangéliser. Ce premier contact aboutit à la conclusion d'une convention, le 24 novembre 1855, entre la France et le royaume des Ryûkyû. Si cette convention ne fut finalement jamais ratifiée, elle a eu un impact important sur la politique extérieure des Ryûkyû. Elle a également pesé sur les premières relations franco-japonaises. |