Mots clés |
Grandes écoles, Classes préparatoires, Étudiants, Créativité, Sublimation, Rorschach, TAT |
Resumé |
Cette recherche en psychanalyse et psychologie projective questionne, sous l'angle de la créativité, le système des grandes écoles en France et celui des classes préparatoires, mode de formation le plus courant pour intégrer ces écoles (établissements élitistes, principalement de commerce et d'ingénieurs). Elle s'intéresse aussi au processus adolescent activement à l'œuvre chez les élèves qui, pour la plupart, trouvent en classe prépa, manière à traiter leurs conflits. Si l'adolescence pousse à la créativité, le passage en prépa favorise la sublimation, destin pulsionnel privilégié qui peut ouvrir aux plus belles créations. A partir de ces réflexions, étayées par l'analyse métapsychologique de la créativité et de son rapprochement avec la sublimation, nous conjecturons que les étudiants en grandes écoles, issus des classes prépas, pourraient s'avérer particulièrement créatifs. Concourraient à cette disposition une pugnacité au travail, mue par le désir inextinguible d'apprendre, ainsi qu'une certaine forme de nostalgie, relative à l'enfance envolée. Notre rencontre avec vingt étudiants - qui ont accepté de se prêter aux méthodes projectives - vient vérifier cette hypothèse : la distinction entre deux groupes d'étudiants, issus des classes prépas ou bien admis par d'autres voies, confirme l'expression plus aisée du potentiel créateur chez ceux du premier groupe. La recherche s'interroge ensuite sur l'exercice de la créativité après les diplômes, notamment lorsqu'elle se déploie dans le domaine des mathématiques. |