Variations de pratique en psychiatrie publique et facteurs associés : une étude sur dix bases de données complémentaires à l'échelle nationale
Practice variations in French public psychiatry and associated factors : a study on ten complementary administrative databases at the national scale
par Coralie GANDRÉ sous la direction de Karine CHEVREUL
Thèse de doctorat en Recherche clinique, innovation technologique, santé publique
ED 393 École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale

Soutenue le mercredi 11 octobre 2017 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • Évaluation
  • Politique de santé mentale
  • Pratique psychanalytique
  • Psychiatrie
  • Psychothérapie
  • Soins hospitaliers -- Coût
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Mots clés
Variations de pratique, Psychiatrie, Facteurs associés, Alternatives à l'hospitalisation à temps plein
Resumé
Pour faire face au fardeau épidémiologique et économique associé aux troubles psychiques, des soins optimaux sont indispensables. Or les variations de pratique, dès lors qu'elles ne résultent pas de différences acceptables de besoins de soins, peuvent remettre en cause la qualité, l'équité et l'efficience des prises en charge. S'il est estimé que ces variations sont considérables en psychiatrie du fait de l'incertitude clinique et diagnostique, les travaux qui s'y rapportent font défaut en France. Objectifs : Dans ce contexte, l'objectif principal de ce travail était de décrire les variations de pratique en psychiatrie publique française, tant entre producteurs de soins qu'entre zones géographiques, et d'identifier les facteurs qui leur étaient associés afin d'émettre des recommandations pour réduire ces variations en agissant sur les facteurs modifiables non associés à des différences acceptables de besoins de soins. Méthode : Notre travail a été mené sur les secteurs de psychiatrie adulte et leurs zones de chalandise à l'échelle nationale pour l'année 2012. Les variables utilisées pour illustrer les pratiques ont été extraites du Recueil d'informations médicalisé en psychiatrie (RIM-P). Les variations de pratique ont été étudiées par la durée moyenne de séjour et le taux de réhospitalisation à 30 jours de la file active hospitalisée à temps plein et par le taux d'hospitalisation à temps plein et d'hospitalisation à temps plein sans consentement, calculés à la fois sur la file active totale et sur la population de la zone de chalandise des secteurs. Les facteurs potentiellement associés à ces variations ont été sélectionnés sur la base d'une revue systématique de la littérature et extraits d'un ensemble de dix bases de données nationales complémentaires. Des analyses multivariées, tenant compte de la structure hiérarchique des données, ont été mises en œuvre pour identifier les associations significatives au seuil statistique de 5%. Résultats : D'importantes variations de pratique ont été mises en évidence, tant entre secteurs psychiatriques qu'entre leurs zones de chalandise, avec des coefficients de variation allant de 52 à 80%. Ces variations n'étaient pas seulement associées à des différences acceptables dans les besoins de soins des individus. Elles étaient en particulier également associées à des caractéristiques de l'offre, telles que le niveau de développement des alternatives à l'hospitalisation à temps plein au sein des secteurs psychiatriques ou le nombre de psychiatres libéraux et de places en établissement d'hébergement pour personnes handicapées pour 1 000 habitants.Conclusion : Notre travail soutient la mise en œuvre de mesures politiques favorisant le développement et la juste répartition des alternatives à l'hospitalisation, tant au sein des secteurs psychiatriques qu'en dehors, ainsi que le décloisonnement des différents types d'offre pour les personnes souffrant de troubles psychiques. Des recherches qualitatives et interventionnelles pourront utilement compléter nos résultats.