"On est comme les Mossis mais pas mossi comme ça" : fluctuation intersubjective des positionnements discursifs en interaction familiale au Burkina Faso
"We are like the Mossi but not really Mossi" : inter-subjective fluctuation in discursive positioning during family interactions in Burkina Faso
par Caroline PANIS sous la direction de Cécile CANUT
Thèse de doctorat en Sciences du langage
ED 180 Sciences Humaines et Sociales : Cultures, Individus, Sociétés

Soutenue le vendredi 07 novembre 2014 à Université Paris Descartes ( Paris 5 )

Sujets
  • Analyse du discours
  • Ethnologie -- Burkina Faso
  • Subjectivité
Le texte intégral n’est pas librement disponible sur le web
Vous pouvez accéder au texte intégral de la thèse en vous authentifiant à l’aide des identifiants ENT d’Université Paris Cité, si vous en êtes membre, ou en demandant un accès extérieur, si vous pouvez justifier de de votre appartenance à un établissement français chargé d’une mission d’enseignement supérieur ou de recherche

Se connecter ou demander un accès au texte intégral

Les thèses de doctorat soutenues à Université Paris Cité sont déposées au format électronique

Consultation de la thèse sur d’autres sites :

Theses.fr

Description en anglais
Description en français
Mots clés
Subjectivité, Hétérogénéité énonciative, Positionnements discursifs, Processus d'identification, Burkina Faso
Resumé
Cette recherche propose, grâce aux outils de la sociolinguistique, de l'analyse du discours, et de l'anthropologie, d'interroger la validité et de déconstruire la pertinence discursive de la notion d'identité ethnique qui est promue dans les discours socio-politiques burkinabè, à partir d'une enquête ethnographique réalisée auprès de deux familles, l'une se présentant à moi comme bisa, l'autre comme mossi. Elle montre comment l'identité mobilisée par les sujets parlants est sans cesse déconstruite, reconstruite et renégociée dans l'interaction, ce qui me permet de mettre en cause la notion d'identité des sujets parlants, afin d'étudier plutôt les multiples processus d'identification. En questionnant la manière dont ces identifications mouvantes et fluctuantes se construisent dans le discours en fonction de stratégies interactionnelles de rapprochement ou d'éloignement du sujet parlant par rapport à l'interlocuteur, des questions de pouvoir sous-jacentes aux interactions, et de l'historicité des discours mobilisés, l'étude met en évidence le fait que ces différentes constructions se manifestent dans la fluctuation des opérations de mises en frontières, la renégociation des catégories discursives, et le réagencement des positionnements subjectifs ; et me conduit à redéfinir les conditions méthodologiques et épistémologiques de l'analyse des discours de mise en frontières en tant qu'ils font émerger la fluctuation permanente dans les positionnements sociaux et subjectifs.