Poétique du dépaysement : Jean-Christophe Bailly et la recherche d'une écriture sans appropriation
Poétique du dépaysement [change of scenery poetics] : Jean-Christophe Bailly in search of a writing without appropriation
par Nina ROCIPON sous la direction de Nathalie PIÉGAY
Thèse de doctorat en Histoire et sémiologie du texte et de l¿image. Littérature française
ED 131 Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines

Soutenue le vendredi 14 juin 2019 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • Bailly, Jean-Christophe (1949-....)
  • Critique et interprétation
  • Essai (genre littéraire)
  • Littérature française -- 20e siècle
  • Modernisme (esthétique)
  • Représentation (esthétique)
Le texte intégral n’est pas librement disponible sur le web
Vous pouvez accéder au texte intégral de la thèse en vous authentifiant à l’aide des identifiants ENT d’Université Paris Cité, si vous en êtes membre, ou en demandant un accès extérieur, si vous pouvez justifier de de votre appartenance à un établissement français chargé d’une mission d’enseignement supérieur ou de recherche

Se connecter ou demander un accès au texte intégral

Les thèses de doctorat soutenues à Université Paris Cité sont déposées au format électronique

Consultation de la thèse sur d’autres sites :

Theses.fr

Description en anglais
Description en français
Mots clés
Dépaysement, Image (artistique), Ressemblance
Resumé
Cette étude est consacrée à l'écrivain et penseur contemporain Jean-Christophe Bailly. En présentant l'ensemble de son œuvre publiée à ce jour, nous montrons que celle-ci, dans sa diversité et sa dispersion, demeure traversée par une même position désemparée : celle d'un auteur qui regarde, pense et écrit en refusant de s'installer dans le monde. À travers sept chapitres, qui sont autant de focalisations différentes, apparaît le déploiement d'une poétique singulière que - reprenant le titre de l'ouvrage le plus connu de Jean-Christophe Bailly - nous nommons « poétique du dépaysement ». Elle consiste à inverser les logiques de familiarité, d'habitude et de projection personnelle pour se tenir partout dans l'expérience en visiteur étonné.Lisant cette œuvre foisonnante, constituée de centaines de textes sur des sujets variés, nous observons ainsi qu'elle engage une dynamique du non tenu qui est à la fois une esthétique et une politique. Célébrant une relation au monde sans maîtrise, l'énonciation soucieuse de se tenir en retrait exprime la joie et la nécessité de l'errance. Elle se manifeste dans une écriture à la fois descriptive, réflexive, narrative et critique, qui semble de multiples manières débordée dans son rapport au monde. À travers cet élan de désappropriation peut apparaître l'émotion partagée d'un réel retrouvé où chaque objet, dégagé des déterminations extérieures, se tiendrait dans sa propre ressemblance.