Facteurs prédictifs de récidive et de sévérité du syndrome hémolytique et urémique atypique et de la glomérulonéphrite à C3 après transplantation rénale
Predictive factors for recurrence of atypical hemolytic uremic syndrome and C3 glomerulonephritis after renal transplantation
par Moglie DONNETTE-LE QUINTREC (LE QUINTREC) sous la direction de Véronique FREMEAUX-BACCHI
Thèse de doctorat en Immunologie
ED 516 Biochimie, Biothérapies, Biologie Moléculaire, Infectiologie

Soutenue le mercredi 27 novembre 2013 à Université Paris Descartes ( Paris 5 )

Sujets
  • Glomérulonéphrites chroniques
  • Rein -- Transplantation
  • Syndrome hémolytique et urémique

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Mots clés
Syndrome hémolytique et urémique atypique, Glomérulonéphrite à C3, Anomalies de la voie alterne du complément, Transplantation rénale, Récidive post-transplantation rénale
Resumé
Le syndrome hémolytique et urémique atypique (SHU) et les glomérulonéphrites à dépôts de C3 sont des pathologies rares. Le SHU atypique est une pathologie aigüe sévère, responsable de microangiopathie thrombotique rénale glomérulaire et artériolaire. La glomérulonéphrite à dépôts de C3 (GNC3) est une pathologie chronique responsable d'une protéinurie et d'une insuffisance rénale chronique qui évolue sur plusieurs années. Ces pathologies sont secondaires soit à un défaut de régulation soit à une hyperactivation de la voie alterne du complément. Dans ces deux pathologies, le risque de récidive après transplantation rénale est élevé et responsable d'une perte de greffon. L'objectif de ma thèse a été de rechercher des marqueurs prédictifs de récidive et de sévérité conditionnant le pronostic de la transplantation rénale pour ces deux pathologies complément-dépendantes. Une approche à la fois clinique, biologique et génétique a permis de déterminer pour le SHU atypique : les facteurs de risque génétique de récidive, de déterminer pour la première fois que la présence de l'haplotype homozygote du Facteur H (gtgt) est associée à risque de récidive et de préciser les conséquences fonctionnelles des mutations. Ce travail a contribué à établir les recommandations du traitement chez les patients transplantés pour un SHU atypique. Les facteurs de risque de récidives des glomérulonéphrites à C3 ont été recherchés à partir d'une large cohorte de patients que j'ai créée. Ce travail a permis de mettre en évidence une corrélation entre l'hyperactivation de la voie alterne du complément (élévation du C5b9 soluble, C3 plasmatique bas), la présence de dépôts (C3, C5b9) dans le rein en post transplantation et la sévérité de la récidive. La consommation de C3 en phase fluide, la présence d'un sC5b9 élevé et la présence de C5b9 in situ sont associées à une récidive sévère. Enfin, j'ai participé à la première description de mutations de DGKE dans le SHU atypique. J'ai mis au point la technique d'immunohistochimie permettant de détecter et localiser DGKE dans les cellules endothéliales et podocytaires rénales. Ce travail a permis de montrer que le DGKE est présent dans l'endothélium rénal, élément essentiel du mécanisme physiopathologique du SHU atypique. Le DGKE est apporté par le rein transplanté et permet de corriger le risque de récidive après transplantation chez les patients déficitaires.