Caractérisation de la protéine AKAP (A-Kinase Anchoring Protein) chez Plasmodium falciparum
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par Kossiwa Efoala-Bola BANDJE sous la direction de Philippe DELORON
Thèse de doctorat en Biochimie et biologie moléculaire
ED 563 Médicament, Toxicologie, Chimie, Imageries

Soutenue le mardi 23 septembre 2014 à Université Paris Descartes ( Paris 5 )

Sujets
  • Antipaludiques
  • Paludisme
  • Plasmodium falciparum
  • Protéines kinases
  • Recherche
  • Résistance aux antipaludiques

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Mots clés
Biochimie, Biologie moléculaire
Resumé
Le paludisme est une maladie tropicale due au parasite P. falciparum. Avec le grand nombre de victimes qui lui sont imputées chaque année, cette maladie demeure la plus grande parasitose tropicale et il est primordial de la combattre. Ce combat passe aussi bien par la sensibilisation des populations que par la recherche. Plusieurs échecs thérapeutiques, dus à la résistance du parasite aux médicaments déjà disponibles, sont recensés. L'émergence de cette résistance pousse la recherche à identifier de nouvelles molécules antipaludiques. Ces travaux de thèse s'inscrivent dans le cadre d'une meilleure connaissance de la biologie du parasite dans le but d'identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et de déterminer de nouvelles stratégies antipaludiques. Les protéines kinases, dont la protéine kinase A (PKA), sont connues pour avoir des rôles clé dans la régulation du cycle cellulaire. La régulation spatiale et temporelle de la PKA est assurée par des protéines d'ancrage appelées AKAP (A Kinase Anchoring Protéines). Nous avons identifié par homologie de séquences la première protéine AKAP putative chez P. falciparum (PfAKAP). Associant des études de biologie moléculaire (RT-PCR, interruption génique), de biologie cellulaire (immunofluorescence), de biochimie (« pull-down », « peptide array »), et de protéomique (spectrométrie de masse), nous avons caractérisé la PfAKAP. Cette protéine, majoritairement exprimée aux stades matures du développement érythrocytaire, semble importante pour le développement du parasite mais n'interagit pas directement avec la PKA du parasite. Elle fait intervenir des partenaires protéiques tels que la protéine Pf14-3-3I. En effet, la Pf14-3-3I pourrait être un substrat de la PfPKA et cependant jouer un rôle dans sa localisation. Par ailleurs, comme son proche homologue humain l'AKAP18, la PfAKAP interagit avec les nucléotides comme l'AMP et l'AMPc. Cela suggère entre autres que cette protéine peut interagir avec la voie de l'AMPK ou avec celle des phosphodiestérases chez le parasite. Nos premiers résultats sont encourageants et révèlent l'importance de la PfAKAP pour le développement parasitaire. Des recherches complémentaires permettront à l'avenir de développer et concevoir des nouvelles stratégies thérapeutiques comme celle des peptides interférents.