Protection against type 1 diabetes upon Coxsackievirus B4 infection and iNKT cell stimulation : role of suppressive macrophages
Protection contre le diabète de type 1 par l'infection avec le virus de Coxsackie B4 et la stimulation des cellules TNK invariantes : le rôle des macrophages suppresseurs
par Liana GHAZARIAN sous la direction de Agnès LEHUEN
Thèse de doctorat en Immunologie
ED 157 Génétique, Cellulaire, Immunologie, Infectiologie et Développement

Soutenue le jeudi 10 octobre 2013 à Université Paris Descartes ( Paris 5 )

Sujets
  • Cytokines
  • Diabète insulinodépendant
  • Glycolipides
  • Lymphocytes T
  • Macrophages
  • Virus coxsackies

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Mots clés
Macrophages, Virus de coxsackie B4, Cellules NKT invariantes, Diabète de type 1
Resumé
Les cellules NKT invariantes (iNKT) sont des lymphocytes T non conventionnels restreints par la molécule CD1d qui présente des glycolipides. Les cellules iNKT expriment un TCR avec une chaîne a invariante, Va14-Ja18 chez la souris et Va28-Ja18 chez l'homme. Elles ont la particularité de produire de grande quantité de cytokines (IFN-? et IL-4) rapidement après leur activation et peuvent à leur tour stimuler d'autres cellules du système immunitaire comme les cellules dendritiques, les cellules NK et les lymphocytes T. Elles représentent ainsi un pont entre les réponses immunitaires innées et adaptatives. Le diabète de type 1 est une maladie autoimmune caractérisée par la destruction des cellules ß pancréatiques productrices d'insuline. Bien que l'apparition de diabète de type 1 soit associée à des polymorphismes génétiques, les facteurs environnementaux ont également été impliqués dans l'étiologie de cette maladie. De nombreuses études suggèrent que les infections virales, en particulier les infections par le virus de coxsackie B4 (CVB4), pourraient être impliquées dans le développement de cette maladie. Notre étude a été réalisée avec des souris NOD qui développent un diabète de type 1 vers 15 semaines d'âge et des souris NOD déficientes pour la proinsulin 2 (Pro-ins2-/-) développant un diabète vers 8 semaines d'âge. Nos résultats montrent qu'après infection par CVB4, la moitié des souris NOD et Pro-ins2-/- développent un diabète accéléré par rapport à des souris non infectées. Toutefois, une injection de l'agoniste des cellules iNKT, la molécule aGalactosylceramide (aGalCer), au moment de l'infection des souris, diminue fortement l'incidence de diabète. L'infection par CVB4 induit un fort recrutement de macrophages dans le pancréas et l'activation des cellules iNKT modifie la fonction de ces macrophages. En effet, les macrophages pancréatiques des souris infectées par CVB4 expriment fortement les cytokines IL-1ß, IL-6 et TNF-a, révélant leur caractère pro-inflammatoire alors que les macrophages des souris infectées et traitées par aGalCer expriment faiblement ces cytokines inflammatoires et fortement des enzymes immunosuppressives iNOS (inducible NO synthase), IDO (Indoleamine 2,3-dioxygenase) et arginase I. L'utilisation d'inhibiteurs de ces enzymes montre que la protection contre le diabète est induite par IDO. Nous avons également observé une forte infiltration de lymphocytes T autoréactifs dans les îlots pancréatiques des souris infectées. De façon intéressante, l'incidence accrue de diabète du groupe CVB4 est associée à une fréquence élevée de cellules T autoréactives produisant de l'IFN-? dans le pancréas, alors que la production d'IFN-? par les cellules T autoréactives est très faible dans les souris du groupe CVB4+aGalCer. Cette inhibition de la production d'IFN-? est dépendante de l'enzyme IDO, car l'utilisation d'un inhibiteur d'IDO augmente fortement la production d'IFN-? par les lymphocytes T anti-îlots et l'incidence de diabète. Dans l'ensemble nos résultats montrent, que l'activation des cellules iNKT lors de l'infection par CVB4 induit des macrophages immunosuppresseurs dans le pancréas, ces cellules inhibant la fonction des lymphocytes T autoréactifs et ainsi le développement du diabète.