De quelques ressorts de la haine dans la radicalisation islamiste : approche psychanalytique et clinique
Some springs of hatred in Islamist radicalization : psychoanalytical and clinical approach
par Annabelle JACCARD sous la direction de Fethi BENSLAMA
Thèse de doctorat en Psychologie. Psychopathologie et psychanalyse
ED 450 Recherches en psychanalyse et psychopathologie

Soutenue le mercredi 14 novembre 2018 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • Ambivalence
  • Aspect psychologique
  • Aspect religieux
  • Haine
  • Idéal du moi
  • Pulsion de mort
  • Radicalisation violente
  • Radicalisme
  • Surmoi
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Mots clés
Clinique d'extrême
Resumé
Cette thèse aborde la radicalisation à travers des rencontres avec des hommes incarcérés pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, que leur acte soit avéré ou non, qu'ils soient partis en Syrie ou soupçonnés de le vouloir. Les entretiens ont permis d'explorer leur parcours et les raisons de leur engagement dans l'islamisme radical. Le cadre de recherche a permis que se déploient des mouvements transférentiels donnant accès à des logiques inconscientes au-delà du discours manifeste. Ainsi, a émergé le questionnement central de cette thèse : quelle est la place de la haine dans le processus de radicalisation ? De quelle haine s'agit-il ? Qu'elle soit explicite et sociale, ou inconsciente prenant la forme d'une haine blanche souvent liée à la clinique du vide et de l'ennui, la haine est interrogée dans sa place constitutive pour le sujet, pour la société et dans son lien direct à la pulsion de mort. L'hypothèse de cette recherche est que la haine dans le processus de radicalisation se trouve en-deçà de toute ambivalence : elle peine à s'articuler à la pulsion de vie et échoue ainsi à participer à la construction subjective du sujet, qui se tourne alors vers un idéal extrémiste tout puissant. La haine vise l'être qui dans son incapacité à vivre avec elle, haït d'autant plus. Ainsi, dans son pacte avec un idéal féroce, la haine peut amener à une radicalisation, devenant pour le sujet un processus narcissisant et identitaire