Quand la grossesse prend corps : de la grossesse à un an postpartum, approche clinique et projective de l'image du corps de la femme en période périnatale
When pregnancy takes stage : from pregnancy to one year postpartum, clinical and projective approach of the woman body image in the perinatal period
par Pauline MINJOLLET sous la direction de Gisèle APTER-GORDEY et de Claude de TYCHEY
Thèse de doctorat en Psychologie. Recherche en psychanalyse et psychopathologie
ED 450 Recherches en psychanalyse et psychopathologie

Soutenue le mercredi 22 novembre 2017 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • Grossesse -- Aspect psychologique
  • Image du corps chez la femme
  • Période périnatale
  • Techniques projectives
  • Test de Rorschach
Le texte intégral n’est pas librement disponible sur le web
Vous pouvez accéder au texte intégral de la thèse en vous authentifiant à l’aide des identifiants ENT d’Université Paris Cité, si vous en êtes membre, ou en demandant un accès extérieur, si vous pouvez justifier de de votre appartenance à un établissement français chargé d’une mission d’enseignement supérieur ou de recherche

Se connecter ou demander un accès au texte intégral

Les thèses de doctorat soutenues à Université Paris Cité sont déposées au format électronique

Consultation de la thèse sur d’autres sites :

Theses.fr

Description en anglais
Description en français
Mots clés
Remaniements psychocorporels
Resumé
Notre travail doctoral propose une recherche originale de l'image du corps de la femme, en période périnatale. L'image du corps est un concept polymorphe, se situant à l'interface entre le psychisme et le corporel. Son étude prend toute sa mesure au cours de cette période spécifique de la vie.Méthodologie : La recherche porte sur une cohorte de 20 femmes « toutes-venantes », recrutées durant leur grossesse. Une batterie de tests (tests projectifs, échelles d'évaluation de la dépression - EPDS et MADRS, échelle diagnostique - MINI) a été administrée à 5 temps différents, de la grossesse à 1 an postnatal : entre 26 et 38 semaines d'aménorrhées, puis 3 mois, 6 mois et 12 mois après la naissance de l'enfant. Le test de Rorschach a été administré durant la grossesse puis à 1 an d'intervalle (cotation et interprétation suivant l'école de Paris). 17 femmes ont été maintenues dans l'échantillon en anténatal (3 femmes étant considérées comme « déprimées ») et 15 femmes constituent l'échantillon postnatal. Résultats : Le psychogramme du test de Rorschach pointe en anténatal, une image du corps effractée (réponses G et Dbl%) et non intègre (cotations qualitatives, thématiques de la grossesse et de l'accouchement), un remaniement des limites du Moi en appui sur des défenses limites narcissiques (symétrie, H% et A%, réponses « peau » renforçatrices, réponses « masque », F-, et références au passage, et à la problématique dedans/dehors) et des préoccupations corporelles intenses (IA%, réponses « Anat. » et Hd). En postnatal, l'image du corps est plus unitaire (G+, IA% dans la norme, apaisement desangoisses corporelles), bien que les assises narcissiques restent vulnérables (sensibilité C', Dbl%, attractivité phallique et angoisse de castration) et les limites corporelles fragiles (F% minimisé, procédés défensifs labiles). Conclusion : Les données cliniques projectives produites au Rorschach confirment notre hypothèse principale selon laquelle les remaniements psychocorporels corporels, liés à la grossesse, influencent négativement l'image du corps de la femme enceinte. Un an après l'accouchement, l'image du corps observée montre une évolution positive en faveur d'une harmonisation, bien que la dimension corporelle reste fragile, même 1 an après l'accouchement. En revanche, chez les femmes déprimées, l'évolution corporelle semble entravée par la pathologie.