Minipig, Cicatrisation, Peau, Muqueuse orale, Os alvéolaire, Thérapie cellulaire

Les défauts maxillo-mandibulaires peuvent concerner à la fois le tissu cutanéo-muqueux et le tissu osseux. De tels défauts sont notamment rencontrés en chirurgie carcinologique dans le cadre d'exérèse des cancers de la cavité buccale et vont fortement altérer la qualité de vies de ces patients. Le lambeau libre osseux de fibula constitue le gold standard pour la reconstruction de tels défauts. Cette technique permet en un seul temps chirurgical de reconstruire l'os de la mâchoire et les tissus mous excisés. L'origine embryologique de la fibula et de la peau étant différente de celle des os maxillaires et de la muqueuse orale, il est légitime de se questionner sur les mécanismes de cicatrisation de cette greffe hétérotopique. Mon projet s'intéresse à l'utilisation d'un modèle animal, le minipig, dans le cadre de défauts cutanés, muqueux et osseux. Les objectifs de mon travail sont les suivants : (i) caractériser un modèle de cicatrisation de l'os alvéolaire mandibulaire chez le minipig ; (ii) caractériser un modèle de cicatrisation cutanéo-muqueux chez le minipig ; et (iii) réaliser des greffes hétérotopiques osseuses et cutanéo-muqueuses chez le minipig pour tenter d'explorer et de comprendre le comportement et le devenir des cellules greffées. La caractérisation exhaustive d'un modèle de cicatrisation chez le minipig permettra de disposer des fondements nécessaires à l'élaboration de nouvelles stratégies thérapeutiques et surtout de tenter d'élucider les mécanismes intrinsèques garant d'une régénération ou d'une cicatrisation pathologique. Le recours au minipig doit donc permettre des avancées significatives dans la compréhension des mécanismes de cicatrisation. Du fait de ses similitudes avec l'homme en termes d'anatomie et de physiologie, le minipig représente un modèle de choix pour les études précliniques d'ingénierie tissulaire et de thérapie cellulaire.