Mots clés |
Segmentation, Asymétrie consonne/voyelle, 6 mois, 8 mois, Francophone, Initialisation rythmique |
Resumé |
Les mots étant rarement produits hors contexte phrastique, les enfants vont devoir les extraire du flux de parole pour les apprendre. Les probabilités de transition (Saffran et al., 1996) et les unités rythmiques (Nazzi et al., 2006) seraient cruciales à l'émergence de la segmentation. Les formes sonores segmentées seront par la suite mémorisées en représentations phonétiquement détaillées. Cependant, selon Nespor et al. (2003) les consonnes seraient plus impliquées au niveau lexical que les voyelles, proposant un biais consonantique dans la reconnaissance des formes sonores segmentées. Le premier axe de ma thèse s'intéresse aux capacités précoces de segmentation chez les enfants francophones nés à terme et prématurés afin de déterminer quand elles émergent et dans quelle mesure les unités rythmiques sont impliquées. Le second s'intéresse à l'émergence et à l'origine du biais consonantique. Les résultats montrent que (1) les enfants nés à terme et prématurés sont capables de segmenter la parole en utilisant l'unité syllabique dès 6 mois ; (2) d'un biais vocalique à 6 mois, les enfants francophones, acquièrent un biais consonantique à 8 mois dans la reconnaissance de formes sonores segmentées ; (3) le biais consonantique proviendrait donc de l'acquisition des propriétés acoustiques/phonétiques de la langue maternelle. |