Analyse de l'effet du traitement avec des nanoparticules tolérogènes dans un modèle murin de diabète de type 1
Effect of tolerogenic nanoparticle treatment in a mouse model of type 1 diabetes
par Maeva AGAPOFF sous la direction de Peter VAN ENDERT
Thèse de doctorat en Immunologie
ED 562 Bio Sorbonne Paris Cité

Soutenue le jeudi 21 décembre 2023 à Université Paris Cité

Sujets
  • Antigènes
  • Diabète insulinodépendant
  • Nanoparticules

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Mots clés
Diabète de type 1, Maladies auto-Immunes, Nanoparticules, Traitement antigène-spécifique, USPION, Souris NOD, Proinsuline
Resumé
Dans les pays développés, les maladies auto-immunes représentent un problème de santé publique croissant, pour la plupart, il n'existe pas de traitement curatif. Le diabète auto-immun est caractérisé par une destruction spécifique des cellules productrices d'insuline dans les îlots pancréatiques par le système immunitaire. L'insulinothérapie est le traitement standard, cependant c'est un traitement à vie qui ne permet pas de prévenir des complications liées à la maladie. La thérapie immunomodulatrice et les traitements antigène-spécifiques ont émergé comme traitements innovants avec des résultats encourageants dans les modèles murins, l'application chez l'Homme est en cours d'expérimentation. Les nanoparticules représentent une plateforme permettant l'administration simultanée d'une molécule tolérogène et d'auto-antigènes. L'objectif de ce projet est de confirmer et améliorer l'effet thérapeutique de nanoparticules porteuses d'antigènes et de caractériser le mécanisme par lequel elles induisent des lymphocytes régulateurs et atténuent ou stoppent l'inflammation auto-immune. En traitant des souris Non-Obèse Diabétiques (NOD) avec des nanoparticules ultra-petites paramagnétiques d'oxyde de fer (Ultrasmall SuperParamagnetic Iron Oxide Nanoparticles USPION) décorées avec une molécule tolérogène et des autoantigènes pertinents on recherche à induire un phénotype tolérogène dans les cellules présentatrices d'antigènes. Ceci pourrait, en réponse réduire l'inflammation pancréatique causée par une réponse adaptative anti-soi et favoriser l'émergence de lymphocytes B et T régulateurs. Des travaux préliminaires utilisant ces nanoparticules pour assurer l'administration simultanée d'ITE (un ligand tolérogène) avec la proinsuline (un autoantigène spécifique du diabète) ont engendré des résultats prometteurs dans le modèle NOD. Afin d'exclure un biais induit par les endotoxines résultantes de la production d'auto-antigène en système E.Coli, une autre méthode de production de protéine a été mise au point pour produire des auto-antigènes recombinants exempts d'endotoxines. Le traitement de souris NOD nouvellement diabétiques a induit une rémission partielle chez les souris traitées avec les nanoparticules décorées avec ITE et la protéine de fusion contenant la proinsuline en comparaison aux souris traitées avec les nanoparticules décorées avec ITE et une protéine de fusion contenant un auto-antigène contrôle. Le traitement de souris NOD prédiabétiques avec différentes formulations de ces nanoparticules (avec ou sans ITE, avec ou sans protéine de fusion contenant la proinsuline, avec une protéine de fusion contenant un auto-antigène contrôle) a montré une protection des îlots pancréatiques contre l'infiltrat inflammatoire pour les souris traitées avec les nanoparticules décorées avec ITE et la protéine de fusion contenant la proinsuline.