Resumé |
Le champ de la pharmacogénétique est d'une importance cruciale en oncologie pour optimiser la sélection du traitement à utiliser en fonction du profil génomique du patient et de la tumeur. En effet, au-delà des caractéristiques spécifiques de la tumeur, le génome de l'individu explique une grande partie de la variation de la réponse du observée à des agents chimiothérapeutiques à la fois en terme d'efficacité et de toxicité. Les patients atteints de cancer colorectal (CCR) sont susceptibles de recevoir une ou plusieurs lignes de chimiothérapie avec une efficacité variable et de faire l'expérience des effets secondaires connexes. Il est donc essentiel d'optimiser l'arsenal thérapeutique pour améliorer l'efficacité des traitements en évitant au maximum les effets indésirables. Le but des études de pharmacogénétique est d'étudier spécifiquement pour chaque médicament les voies métaboliques impliquées et leurs variations interindividuelles potentielles secondaires à des mutations génomiques ou somatiques. Cette recherche vise ainsi à identifier les biomarqueurs pronostiques et prédictifs qui aideront à une meilleure sélection de traitement. Pour les patients atteints de CRC, le bénéfice de survie de l'administration de la chimiothérapie adjuvante chez les patients de stade II et III reste à évaluer. En effet, l'avantage de survie donné par la perfusion de 5-fluorouracile en adjuvant (avec ou sans oxaliplatine) a été montré pour les patients de stade III CRC mais est encore indéterminé pour les patients de stade II CRC. Par définition, les mutations somatiques sont détectées dans le génome des cellules tumorales et ont été associées à la réponse aux agents chimiothérapeutiques. En outre, plusieurs rapports ont suggéré l'importance du rôle des variations héréditaires (génome constitutionnel) pour la réponse aux médicaments et à la prévision des effets secondaires. Dans ce travail, je me suis concentrée sur la relation entre les polymorphismes et la réponse aux chimiothérapies chez les patients de stade II - III CRC. J'ai observé que la cycline D1 (CCND1), les canaux sodique voltage-dépendants (SCN1A), les régulateurs de la voie WNT / β - caténine, KSR et les gènes de cellules souches cancéreuses pouvaient prédire la réponse et la survie de patients traités pour CCR en situation adjuvante. |