Modulation des voies de présentation antigénique et induction de lymphocytes T régulateurs pour la thérapie génique
Modulation of antigen presentation pathways and induction of regulatory T cells for gene therapy
par Maxime CARPENTIER sous la direction de David-Alexandre GROSS
Thèse de doctorat en Immunologie
ED 157 Génétique, Cellulaire, Immunologie, Infectiologie et Développement

Soutenue le mercredi 20 novembre 2013 à Université Paris Descartes ( Paris 5 )

Sujets
  • Lymphocytes T
  • Maladies monogéniques
  • Réponse immunitaire
  • Thérapie génique
  • Vieillissement
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Mots clés
Virus adéno-associés, Thérapie génique, Réponse immunitaire, MiR142.3p, Treg, Foxp3, Sénescence
Resumé
L'expression d'un transgène grâce au vecteur AAV offre une perspective thérapeutique très prometteuse dans le traitement de maladies monogéniques. Malheureusement, il apparait souvent que des réponses immunes contre le vecteur et le transgène conduisent à un rejet des cellules transduites ainsi qu'à la mise en place d'une mémoire immunitaire spécifique empêchant un nouveau traitement ultérieur. Avec la perspective d'éviter tout rejet immun des cellules transduites, j'ai développé deux approches distinctes. D'une part, nous avons développé un système dans lequel l'expression du transgène est déstabilisée dans les cellules présentatrices de l'antigène grâce à l'ajout de cibles du miRNA 142.3p qui est spécifiquement exprimé dans le système hématopoïétique. Nous avons ainsi montré que la réponse immunitaire contre le transgène était favorisée par la transduction des cellules présentatrices de l'antigène par le vecteur, conduisant à la présentation directe du produit du transgène. En comparant l'initiation des réponses immunes contre plusieurs transgènes modèles, nous avons montré que la réponse immune dirigée contre le transgène pouvait être contrôlée mais que celle-ci dépendait étroitement de l'immunogénicité intrinsèque du transgène en question, c'est-à-dire de la présence d'épitopes reconnus par des lymphocytes T CD4 auxiliaires ainsi que par les lymphocytes B. Une autre approche a concerné l'utilisation de lymphocytes T régulateurs exprimant le facteur de transcription Foxp3 (Treg) et plus particulièrement l'étude de leur mode d'induction in vivo. La présence de Treg conférant une tolérance immunitaire spécifique du transgène a été décrite dans diverses situations et les Treg induits à partir de CD4+ matures (pTreg/iTreg) semblent avoir un potentiel thérapeutique important. Cependant, la population précise de lymphocytes CD4+ à même d'être convertie en Treg n'avait pas été identifiée auparavant. Au cours de mes travaux, analysant la capacité de conversion de cellules naïves, mémoires ou de récents émigrants thymiques, j'ai mis en évidence que le potentiel de conversion des lymphocytes CD4 naïfs issus de souris âgées était diminué et que ceci était dû à une caractéristique intrinsèque des lymphocytes T CD4+ provenant de telles souris. Enfin, nous avons montré que cette faible capacité de conversion des lymphocytes CD4 naïfs en Treg était associée à un rejet de greffe accru dans un modèle de transplantation de peau, montrant que la sénescence peut impacter négativement des protocoles d'induction de tolérance faisant appel à l'induction de Treg en périphérie.