Images, cultures et aspirations dans les contre cultures politisées : le cas de l'Action Française
Images, cultures and aspirations in politicized counter-cultures : the case of the Action française
par Emmanuel CASAJUS sous la direction de Martine LEIBOVICI et de Denis MERKLEN
Thèse de doctorat en Sociologie, démographie
ED 382 Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris ; 2000-2019)

Soutenue le vendredi 24 mai 2019 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • Antifascisme
  • Aspect politique
  • Extrême droite
  • Extrême droite et culture
  • Fascisme
  • Jeunesse -- Activité politique
  • Médias numériques
  • Pratiques politiques
  • Radicalisation violente
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Mots clés
Monarchisme
Resumé
J'ai tenté dans ce travail d'analyser les pratiques sociales de la jeunesse militante d'extrême droite sous l'angle de sa culture juvénile, et de replacer cette culture juvénile dans l'ordre des évolutions matérielles et culturelles de l'Occident. Dans ma démarche, j'ai tenté de montrer que le nationalisme, sous ses diverses formes, n'avait jamais été en contradiction avec la modernité et la post-modernité, mais qu'il a été, au contraire, un de ses multiples visages. J'espérais ainsi rendre plus compréhensibles les pratiques de l'extrême droite contemporaine. Depuis les années 1960, les groupes « jeunes » se sont émancipés des mouvements politiques « adultes ». Les individus qui composent les sections jeunes, sont pour la plupart étudiants. Célibataires, bénéficiant d'une relative liberté matérielle, ils sont dans une situation transitoire entre une adolescence bien encadrée et une vie bien rangée. Par conséquent, leur passage dans la sphère radicale est souvent bref (une nouvelle relation amoureuse, de nouvelles amitiés, un nouveau travail l'interrompent aisément), et peu d'entre eux s'investissent très sérieusement dans le militantisme. Pour autant, l'idéologie politique n'est pas absente : c'est en fonction d'elle que les individus et les groupes se polarisent sur un champ concurrentiel, où chacun s'observe et se jauge. Il ne s'agit cependant pas d'une idéologie politique pure : mêlée de thématiques religieuses, de références culturelles et contre-culturelles, cette idéologie politique n'a plus pour fonction première de permettre une analyse « holistique » de la réalité, mais seulement celle de définir un rôle social valorisant. Afin de comprendre le rapport entre « le soi » des individus et les références politiques et historiques qui viennent l'étayer, j'ai développé un outillage méthodologique centré sur l'image.J'ai commencé, dans un premier chapitre, par décrire deux phénomènes corollaires, qui ont complétement bouleversé le rapport des hommes occidentaux à eux-mêmes, et ceux depuis deux siècles :¿ premièrement, le perfectionnement des moyens techniques capables de reproduire des images ;¿ deuxièmement, l'abaissement des coûts de production a permis de démocratiser les marchandises pourvoyeuses de fantasmes : prêt à porter, mobilier.En conséquence, depuis le XIXe siècle n'ont cessé de se développer des imageries et des systèmes de marchandises reflétant ces images.J'ai ensuite tenté de replacer la culture nationale d'une part, et la culture juvénile nationaliste d'autre part, dans l'histoire récente des transformations de la culture occidentale