Mots clés |
Ptsd, Stress, T2dm, Dépression, Déclin cognitif, AMPKactivité, Stress oxydatif, Metformin, Exercice de résistance, Thérapies complémentaires |
Resumé |
L'état de stress post-traumatique (PTSD), un trouble psychiatrique étendu, se déclenche suite à l'exposition à des événements potentiellement mortels tels que la guerre, la torture et l'exploitation. En absence de traitement, le PTSD est bien décrit comme facteur induisant un trouble dépressif majeur et une démence chez les patients. De la même manière, les études confirment que le diabète de type 2 (T2DM) peut endommager le système nerveux central, conduisant simultanément à la dépression et à des dysfonctionnements cognitifs. Cependant, les facteurs contributifs ainsi que les mécanismes moléculaires impliqués dans leurs pathogenèses restent non caractérisés. Dans notre intérêt, des analyses récentes de données cliniques indiquent que les patients diabétiques provenant de régions touchées par la guerre ont une prévalence plus élevée de dépression et de déclin cognitif, mais les éventuels facteurs prédisposants restent inconnus. Dans cet esprit, la connaissance des facteurs de risque contribuant à la susceptibilité au stress et des mécanismes par lesquels ils agissent dans le développement ultérieur de la dépression est cruciale. Par conséquent, l'étude suivante vise à étudier l'impact des traumatismes liés à la guerre en tant que facteur de risque dans la médiation des complications cérébrales induites par le T2DM plus tard dans la vie, et à évaluer les voies mécanistiques qui pourraient être impliquées. Les données obtenues dans notre étude révèlent un modèle de stress à double impact par lequel un premier impact de stress psychosocial agit comme un déclencheur de mécanismes pathologiques qui laissent les individus prédisposés à un risque accru de développer un déclin émotionnel et cognitif avec le diabète rencontré plus tard dans la vie. En effet, nos résultats mettent en évidence l'impact négatif du stress précoce dans l'aggravation des complications cérébrales associées au diabète. Notre étude montre également que cette vulnérabilité prédisposée est médiée par l'inactivation de l'AMPK cérébrale qui conduit ensuite à une activité excessive de la NADPH oxydase et à la production connexe de stress oxydatif, à une diminution de la réponse antioxydante dépendante de Nrf2 ainsi qu'à une diminution de l'activité des astrocytes. En parallèles, nous avons également mis en avance les effets neuro-protecteurs de la restauration de l'activation cérébrale de l'AMPK grâce au traitement à la metformine et à un exercice de résistance sur échelle nouvellement conçu comme thérapies potentielles pour atténuer les troubles du comportement associés au stress et au T2DM. D'un point de vue fondamental, notre projet actuel permet l'identification probable de nouveaux mécanismes moléculaires impliqués dans la vulnérabilité du cerveau, et d'un point de vue clinique, il offre une fenêtre pour réorienter des thérapies sûres et efficaces pour prévenir ou inverser la progression des dysfonctionnements émotionnels et cognitifs chez les personnes vulnérables, ainsi que les patients diabétiques prédisposés. |