Analyse à large échelle du profil d'expression des gènes dans des chondrocytes articulaires soumis à un stress mécanique de type étirement : la relaxine une nouvelle cible d'intérêt dans les pathologies ostéoarticulaires ?
Pas de titre traduit
par Elissar EL-HAYEK sous la direction de François RANNOU
Thèse de doctorat en Biologie cellulaire et moléculaire
ED 157 Génétique, Cellulaire, Immunologie, Infectiologie et Développement

Soutenue le vendredi 15 novembre 2013 à Université Paris Descartes ( Paris 5 )

Sujets
  • Arthrose
  • Articulations
  • Cartilage
  • Homéostasie
  • Relaxine
Le texte intégral n’est pas librement disponible sur le web
Vous pouvez accéder au texte intégral de la thèse en vous authentifiant à l’aide des identifiants ENT d’Université Paris Cité, si vous en êtes membre, ou en demandant un accès extérieur, si vous pouvez justifier de de votre appartenance à un établissement français chargé d’une mission d’enseignement supérieur ou de recherche

Se connecter ou demander un accès au texte intégral

Les thèses de doctorat soutenues à Université Paris Cité sont déposées au format électronique

Consultation de la thèse sur d’autres sites :

Theses.fr

Description en anglais
Description en français
Mots clés
Chondrocyte, Étirement, Relaxine, Inflammation, Dédifférenciation, Arthrose
Resumé
Le cartilage articulaire est un tissu conjonctif spécialisé recouvrant les surfaces osseuses et assurant, avec d'autres tissus comme la membrane synoviale, le bon fonctionnement des articulations. Le cartilage est composé d'un type cellulaire, le chondrocyte, qui assure la synthèse et la dégradation d'une matrice extracellulaire essentielle à ses propriétés mécaniques. Les articulations, en conditions physiologique et pathologique, sont soumises à deux stress principaux agissant sur l'homéostasie du cartilage : le stress mécanique et le stress inflammatoire. Le premier objectif de ma thèse était d'étudier l'effet d'un stress mécanique de type étirement sur le profil d'expression des gènes dans des chondrocytes articulaires de lapin en culture primaire en utilisant une approche à grande échelle (micro-arrays). Nous avons identifié 36 et 57 transcrits répertoriés dans le génome de lapin et dont les taux d'expression sont respectivement augmentés et diminués par un étirement équibiaxial cyclique (5%, 1Hz, 20h). Certains gènes sont connus pour leur implication dans l'inflammation, la mort cellulaire et la dégradation matricielle. Parmi eux, celui de la relaxine (RLN) était le gène le plus induit par l'étirement. La relaxine, hormone peptidique de la superfamille de l'insuline/relaxine, est connue pour son implication dans la reproduction et la grossesse. En revanche son rôle dans le cartilage articulaire restait à étudier. Le deuxième objectif de ma thèse était, par conséquent, de caractériser la fonction de la RLN dans le cartilage. Mes résultats de RT-PCR quantitative montrent pour la première fois que la quantité des transcrits de la RLN est augmentée par le stress mécanique et le stress inflammatoire (traitement par l'interleukine-1¿) dans des chondrocytes articulaires de lapin. De plus, la quantité des transcrits de la RLN est diminuée au cours de la dédifférenciation des chondrocytes. Dans un modèle de gonarthrose induite chez la souris par déstabilisation du ménisque médial, j'ai montré par immunofluorescence que la RLN est principalement présente au niveau des couches superficielles du cartilage de genou et que son expression diminue dans le cartilage arthrosique par rapport au cartilage normal. De plus, le traitement par de la RLN de chondrocytes de lapin augmente l'activité de la métalloprotéinase MMP-9 impliquées dans la dégradation du cartilage. En conclusion, cette étude montre que la RLN est sensible aux stress mécanique et inflammatoire et la dédifférenciation des chondrocytes. Elle suggère que cette hormone pourrait moduler l'homéostasie du cartilage. La RLN est donc une cible potentielle d'intérêt dans les pathologies ostéoarticulaires.