Meningioma - a natiowide study on survival
Étude nationale de la survie des patients opérés d'un méningiome
par Karl CHAMPEAUX sous la direction de Matthieu RESCHE-RIGON
Thèse de doctorat en Epidémiologie clinique
ED 393 École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale

Soutenue le vendredi 10 juillet 2020 à Université Paris Cité

Sujets
  • Bases de données médico-administratives
  • Épidémiologie
  • Facteurs de risque
  • Méningiome
  • Survie (médecine)
  • Système national des données de santé
  • Thérapeutique
Le texte intégral n’est pas librement disponible sur le web
Vous pouvez accéder au texte intégral de la thèse en vous authentifiant à l’aide des identifiants ENT d’Université Paris Cité, si vous en êtes membre, ou en demandant un accès extérieur, si vous pouvez justifier de de votre appartenance à un établissement français chargé d’une mission d’enseignement supérieur ou de recherche

Se connecter ou demander un accès au texte intégral

Les thèses de doctorat soutenues à Université Paris Cité sont déposées au format électronique

Consultation de la thèse sur d’autres sites :

TEL (Version partielle de la thèse pour sa diffusion sur Internet (pdf))

Description en anglais
Description en français
Mots clés
Incidence cumulée
Resumé
Les méningiomes sont les tumeurs intracrâniennes primitives les plus fréquentes. Il n'y a que quelques publications sur le devenir des patients opérés de méningiomes utilisant les bases médico-administratives. La mise à disposition récente du système national de santé (SNDS), nous a offert l'opportunité d'étudier globalement ce qui se fait généralement localement. L'incidence des méningiomes varie de manière substantielle en fonction de la méthodologie utilisée de 1 à 8.4 pour 100 000 avec une incidence de 5/100 000 dans notre étude. Fort de cette étude montrant que le SNDS est une source fiable pour étudier l'épidémiologie des méningiomes opérés, y compris la localisation précise de l'insertion tumorale nous avons décidé d'évaluer la survie à long terme des ces patients. Basés sur une étude monocentrique de 501 patients opérés d'un méningiome de grade I à l'hôpital Universitaire de Glasgow en Écosse, nous avons trouvés que l'échec du traitement chirurgical était corrélé à l'invasion d'un sinus veineux, la résection incomplète de la tumeur et une progression de son grade histopathologique. Une survie réduite des patients était en relation avec un âge avancé et une nouvelle chirurgie d'éxérèse. Suite à l'utilisation de cette méthode statistique originale dans cette étude, nous recommandons l'utilisation de l'incidence cumulée en présence de risques compétitifs car cette approche est plus précise pour l'analyse de la survie des patients opérés de méningiomes qui ont souvent une cause de décès non en relation avec ce type de tumeur. Ensuite, dans une étude multicentrique sur 6 centres français et anglais, nous avons confirmé le mauvais pronostic associé à un diagnostic de méningiome malin, dont le traitement reste problématique. Les patients de moins de 65 ans avec un méningiome malin primitif réséqué complètement suivi d'une radiothérapie sont ceux qui vivent le plus longtemps mais même avec une combinaison de traitement aggressifs, le contrôle tumoral reste difficile à obtenir. Finalement, nous avons étudié la survie à long terme des patients opérés d'un méningiome ainsi que les facteurs pronostiques associés, en utilisant le SNDS. Cette étude nationale a identifié 28 891 patients dont 75.4% de femmes. L'âge médian à la chirurgie était de 59 ans EI[49-68]. Les méningiomes étaient le plus souvent localisés sous la convexité crânienne dans 24.4% ou implantés sur l'étage moyen de la base du crâne dans 21.7%. 91.2% des tumeurs étaient considérées comme bénignes et 2.7% malignes. 7.6% des patients ont du être réopérés pour une récidive, 9.2% ont bénéficié d'une radiothérapie et 3.2% d'une radiochirurgie. Le suivi médian était de 4.9 ans, EI[2.5-7.6]. A l'analyse des données, 8.3% des patients étaient décédés avec 191 décès dans le mois et 623 dans l'année suivant l'intervention. La survie globale à 5 ans était de 92.6%, IC 95% [92.2-92.9]. Le sexe (HR=0.6, IC 95% [0.55-0.65], p<0.001), l'âge à la chirurgie (HR=1.07, IC 95% [1.07-1.07], p<0.001), une neurofibromatose de type 2 (HR=4.18, IC 95% [2.88-6.07], p<0.001), la localisation (HR=1.18), un grade élevé (HR=2.97, IC 95% [2.56-3.45], p<0.001), une nouvelle exérèse (HR=2, IC 95% [1.79-2.24], <0.001) ou une radiothérapie (HR=2.14, IC 95% [1.93-2.37], p <0.001) étaient des facteurs indépendants associés à la survie. Après chirurgie, les patients de sexe féminin, jeune, n'ayant pas de comorbidités, et un méningiome bénin de la convexité ont une survie significativement prolongée. En cas de récidive de la tumeur, la guérison est dès plus incertaine et ni une nouvelle chirurgie ou une radiothérapie améliore le pronostic vital. Malgré ses limitations, cette recherche originale montre que le SNDS est un outil unique et incomparable pour étudier la devenir des patients opérés d'un méningiome. Il permet d'explorer l'influence de nombreux facteurs comme les pathologies associées, les traitements médicaux et chirurgicaux, ce qui n'était pas possible auparavant.