"Bon jour, bon an et bonne étrenne". Poétique de l'étrenne en vers de Marot à Scarron
« Bon jour, bon an, et bonne étrenne ». The poetics of New Year poems from Marot to Scarron
par Mathilde VIDAL sous la direction de Jean VIGNES
Thèse de doctorat en Langues et littératures françaises. Histoire et sémiologie du texte et de l'image
ED 131 Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines

Soutenue le mercredi 25 septembre 2019 à Université Paris Cité

Sujets
  • Dans la littérature
  • Don et contre-don
  • Nouvel an
  • Poésie française -- 16e siècle
  • Poésie française -- 17e siècle
Le texte intégral n’est pas librement disponible sur le web
Vous pouvez accéder au texte intégral de la thèse en vous authentifiant à l’aide des identifiants ENT d’Université Paris Cité, si vous en êtes membre, ou en demandant un accès extérieur, si vous pouvez justifier de de votre appartenance à un établissement français chargé d’une mission d’enseignement supérieur ou de recherche

Se connecter ou demander un accès au texte intégral

Les thèses de doctorat soutenues à Université Paris Cité sont déposées au format électronique

Consultation de la thèse sur d’autres sites :

Theses.fr

Description en anglais
Description en français
Mots clés
Etrennes
Resumé
La longue tradition poétique qui consiste, depuis les épigrammes de Martial jusqu'aux poèmes et chansons du Moyen Âge, à offrir des vers pour le nouvel an est réinvestie, à la Renaissance, par Clément Marot et ses imitateurs, qui contribuent à sa large diffusion. Au cours du XVIe siècle, la pratique du don versifié pour le 1er janvier est explorée par de nombreux poètes, renouvelée au gré des modes et des contextes de production de la poésie (curiale, mondaine). Traversant les courants et les écoles poétiques, elle fait l'objet de détournements sous la plume des poètes burlesques du début du XVIIe siècle, qui témoignent ainsi de la cristallisation du modèle. Si les formes, les registres et les modalités de mise en valeur au sein des recueils varient beaucoup d'une étrenne à l'autre, la circonstance calendaire et les motifs récurrents qui en découlent (renouvellement de l'année, mise en scène de l'acte du don, dimension augurale et inaugurale de la parole poétique) conduisent à envisager la cohérence d'un corpus foisonnant, composé de plus d'un millier de textes. Il s'agit donc de mesurer l'ampleur de la vogue, d'en dégager la chronologie précise et de s'interroger sur l'identité générique qui pourrait unir ces textes. Parce que l'étrenne reproduit et déplace le geste anthropologique du don rituel, sa poétique est structurée par des enjeux comparables : l'échange des biens - qui sont, dans le cas du poème, des mots et des « riens » - a pour vocation de tisser ou de maintenir un lien avec le destinataire. La valeur de la poésie comme don symbolique, mais non moins efficace, est donc au cœur de cette étude.