Les rapports du droit et de l'économie : contribution à une analyse comparative des théories du droit sur l'économie
Relationships of law and the economy : contribution to a comparative analysis of legal theories on the economy
par Vanessa ZENCKER sous la direction de Martine BEHAR-TOUCHAIS
Thèse de doctorat en Droit privé
ED 262 Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion

Soutenue le vendredi 16 novembre 2012 à Université Paris Descartes ( Paris 5 )

Sujets
  • Droit
  • Droit -- Aspect économique
  • Droit et mondialisation
  • Intérêt général
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Mots clés
Théorie du droit,Droit et économie,Droit économique,Théorie autopoïétique du droit,Régulation par le juge,Ius commune
Resumé
La thèse propose de confronter, pour la première fois, les plus importantes théories du droit ayant pour objet l'économie afin de découvrir si l'une d'elles peut être érigée en paradigme des rapports du droit et de l'économie. L'analyse critique qui en est livrée fait ressortir tout d'abord que la Law and Economics, et plus spécialement l'Ecole de Chicago, en enfermant le droit dans une logique utilitariste, aboutit à nier les fondements mêmes de notre discipline : les règles juridiques, simples instruments au service de l'économie, sont envisagées par le juge en termes de prix avec lequel il faut jouer pour abaisser les coûts. A l'inverse, le droit économique, en imposant le juste en matière de concurrence par le biais de la régulation, conduit à mener une politique consumériste qui, parfois, contrevient aux objectifs économiques. Ces deux théories, bâties sur des idéologies (i.e. des systèmes de valeurs) différentes, ont cependant en commun de concevoir hiérarchiquement les rapports du droit et de l'économie. Les limites de cette conception expliquent que le droit et l'économie peuvent être ensuite placés dans un rapport d'égalité, ce qu'a tenté la théorie autopoïétique du droit à travers la notion de couplage. Toutefois, en écartant la dimension axiologique des deux matières, l'autopoïèse est un système contestable car elle met l'accent sur la communication au détriment de l'homme. La thèse montre que systématiser d'emblée les rapports du droit et de l'économie aujourd'hui n'est pas la voie à suivre : dans un contexte de mondialisation, il faut construire un droit commun qui doit s'appuyer sur le principe régulateur du raisonnable. Les rapports du droit et de l'économie ne doivent plus se penser de manière verticale mais horizontale, en réseaux, ce qui explique que la norme ne soit pas dégagée a priori mais se constitue progressivement dans le débat démocratique par une prise en compte des aspirations de la société civile et par un recours simultané du juge aux raisonnements économique et juridique.