Étude pharmacométrique expérimentale en phagothérapie : dernière étape avant le redéploiement ?
Experimental pharmacometrics study in phage therapy : last step before redeployment ?
par Raphaëlle DELATTRE sous la direction de Jean-Damien RICARD et de Laurent DEBARBIEUX
Thèse de doctorat en Microbiologie
ED 562 Bio Sorbonne Paris Cité

Soutenue le lundi 14 février 2022 à Université Paris Cité

Sujets
  • Bactériophages
  • effets des médicaments et substances chimiques
  • Escherichia coli
  • méthodes
  • Phagothérapie
  • pharmacologie
  • Résistance bactérienne aux médicaments
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Mots clés
Pneumonie, Pk/pd, Pharmacométrique
Resumé
La phagothérapie consiste en l'utilisation de virus, les bactériophages, dans le but de traiter une infection bactérienne. Mise en pratique dans la première moitié du XXème siècle, mais détrônée par les antibiotiques, la phagothérapie connaît actuellement un regain d'intérêt en raison de l'antibiorésistance croissante des bactéries. Plusieurs freins restent néanmoins à lever avant de pouvoir réhabiliter la phagothérapie dans l'arsenal thérapeutique des cliniciens. L'un des obstacles majeurs au redéploiement de la phagothérapie est l'absence de données pharmacométriques robustes. En effet, les données de pharmacocinétique disponibles dans la littérature ne contiennent que des éléments épars. Une méta-analyse semi-quantitative de ces données est rapportée dans un premier article. Dans un deuxième temps, j'ai pris comme modèle d'étude le couple composé de la souche Escherichia coli 536 et de son bactériophage virulent 536_P1. A l'aide d'expériences menées in vitro j'ai déterminé les caractéristiques cinétiques de l'infection par ce bactériophage. Puis en utilisant un modèle de phagothérapie d'une pneumonie murine j'ai étudié deux voies d'administration du bactériophage à différentes doses. A l'aide de ces données, nous avons développé un modèle mathématique permettant de quantifier et prédire l'impact des bactériophages sur la croissance bactérienne. Ces résultats font l'objet du second article présenté dans cette thèse. Par ailleurs, j'ai aussi abordé la question des réglementations applicables à la production de bactériophages mais aussi plus généralement à la phagothérapie, qui ne font, pour l'instant, l'objet d'aucune disposition spécifique. Les travaux présentés dans ce manuscrit apportent ainsi des réponses expérimentales dans le domaine de la pharmacométrie mais aussi juridiques et posent ainsi des jalons supplémentaires en vue d'un recours plus courant à la phagothérapie. Les conclusions de cette thèse sont en faveur d'une avancée collective impliquant chercheurs, cliniciens, industriels et juristes pour permettre un redéploiement raisonné et raisonnable de cette thérapeutique à la mesure des espérances qu'elle suscite.