Mots clés |
Fascia profond de la face, Smas, Région infraorbitaire, Lifting, Étude préclinique, Ischémie du membre inférieur, Expérimentation animale |
Resumé |
La dissection de sujets anatomiques humains et les travaux expérimentaux chez les animaux ont toujours représenté une étape fondamentale dans l'évolution de la recherche scientifique. Pour cette thèse on a développé deux études et on a évalué ces deux différentes pratiques scientifiques expérimentales, qui montrent comment l'anatomie joue un rôle irremplaçable pour l'avancement dans plusieurs domaines thérapeutiques, médical, pharmacologique, chirurgical et de la thérapie régénérative, c'est-à-dire la recherche effectuée par des dissections au sein des Centres du Don des Corps - Laboratoires d'Anatomie - et les études précliniques chez l'animal, au sein des Laboratoires de Microchirurgie. La première étude a été développée par une équipe Italo-Franco-Américaine et elle a comme objet le système fascial profond de la face. A travers la dissection anatomique de 100 corps à partir du 2011 (30 pendant les 5 dernières années) et une étude histologique, on a montré l'existence d'un fascia profond dans la région infra-orbitaire où classiquement on croyait que seulement une structure fasciale superficielle était présente (Smas). Ce fascia est en relation avec le feuillet superficiel du fascia temporal profond, il participe à la formation des ligaments du tiers moyen de la face et il protège les branches du nerf facial, qui vont aux muscles releveurs de la lèvre supérieure et le nerf zygomatico-facial. La première observation et application qui a amené à cette recherche a été intra-opératoire, le lifting suprafibromusculaire, les dissections anatomiques ont été fondamentales pour son avancement et une deuxième étude va être développée pour vérifier l'application dans le domaine oncologique, comme plan chirurgical de référence pour l'exérèse des mélanomes du tiers moyen de la face. La deuxième recherche concerne l'utilisation du modèle animal pour l'étude de l'ischémie critique du membre inférieur (ICMI) et les techniques de revascularisation, en particulier celles de médecine régénérative. La nécessité de modèles expérimentaux corrects est un problème très actuel, le Parlement Européen régulièrement exhorte l'Union Européenne à accélérer la transition vers un système de recherche qui n'ait plus recours aux expérimentations sur les animaux. Pendant les dernières vingt années la recherche dans ce domaine a envisagé l'utilisation de la thérapie cellulaire pour obtenir l'angiogenèse, avant tout dans des études précliniques en utilisant le rat comme modèle expérimental. Les études chez le rat ont donné des résultats très positifs, mais les évidences thérapeutiques chez l'homme restent encore très inconstantes. Pour cette raison on a travaillé sur le modèle animal pour comprendre si la phase préclinique pourrait être un souci dans le développement de la recherche et si le rat peut être considéré le modèle correct à utiliser pour étudier l'ischémie du membre inférieur. L'analyse de la littérature scientifique et la dissection au microscope optique chez 50 rats ont été effectuées pour comparer l'anatomie de cet animal avec celle humaine. Les résultats montrent l'existence de plusieurs réseaux artériels qui vont au membre inférieur du rat, directement aux muscles ou après avoir formé des anastomoses et qui partent de l'aorte abdominale, de l'artère iliaque commune et de l'artère iliaque interne. On a montré que presque la moitié du corps du rat participe à la vascularisation du membre inférieur, condition bien différente de celle présente chez l'homme. Le membre inférieur du rat ne peut pas être considéré en ischémie si la ligature est effectuée uniquement au niveau de l'artère fémorale, mais au contraire on trouve très souvent cette situation erronée dans les études expérimentales. Le rat comme modèle animal peut donc être mis en discussion. Ces études nous montrent que l'anatomie soit macroscopique, soit appliquée soit comparée représente encore et toujours la première référence pour l'avancement scientifique. |