Mots clés |
Évaluation,Écriture,Échec scolaire,Langue étrangère,Langue maternelle,Lecture,Pédagogie par compétences,Système éducatif algérien |
Resumé |
L'entrave majeure du système éducatif algérien dans sa démarche d'ascension scientifique et sociale réside dans sa politique linguistique en rupture avec l'ancien colonisateur mais aussi avec les langues locales à savoir l'algérien et le tamazight. Prise entre une idéologie d'arabisation, un élitisme francophone et une revendication identitaire amazighe, l'école algérienne d'aujourd'hui peine à répondre aux exigences du multiculturalisme local d'une part et celles du marché international d'une autre. En effet, dans la réforme de 2003 axée sur la pédagogie par compétences il a été question, entre autres, de redorer le blason de la langue française en lui accordant plus d'intérêt. L'évaluation officielle du système éducatif algérien repose sur une démarche statistique tirée des examens nationaux qui l'appuie et le cautionne; Le chiffre est au centre des réalisations que ce soit en taux de réussite, de recrutement d'enseignant ou de scolarisation. L'enjeu de notre recherche est de vérifier l'échec de cette refonte pédagogique qui une fois de plus écarte la langue mère de l'enfant du paysage scolaire. Nous avons choisi d'aborder ce sujet en menant deux grandes enquêtes de terrain sur deux compétences faisant partie du triptyque scolaire : la lecture et l'écriture chez des élèves de 6eme. Les tests de lecture ont été faits en français et en langue officielle (l'arabe littéral) afin de sonder le niveau dans les deux langues. Les résultats obtenus confirment dans les deux cas l'écart existant entre le niveau réel de l'élève et celui arboré par les instances officielles sous des chiffres symboliques donnant l'image illusoire de la réussite de tout un système. |