Les cellules MAIT dans le diabète de type 1 chez l'homme
MAIT cells in T1D patients
par Isabelle NEL sous la direction de Christian BOITARD
Thèse de doctorat en Immunologie
ED 562 Bio Sorbonne Paris Cité

Soutenue le jeudi 21 novembre 2019 à Université Paris Cité

Sujets
  • Cellules T invariantes associées aux muqueuses
  • Diabète insulinodépendant
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Mots clés
Diabète de type 1, Cellules MAIT, Physiopathologie, Activation, Exhaustion, Hétérogénéité, Biomarqueur, Complications
Resumé
Le diabète de type 1 (DT1) est une maladie auto-immune caractérisée par l'implication du système immunitaire adaptatif mais également inné. Des altérations de l'homéostasie intestinale sont également décrites. Les cellules MAIT appartiennent à la famille des lymphocytes T non conventionnels et présentent la particularité de reconnaître par la molécule MR1 des ligands principalement d'origine bactérienne. Il est reconnu que les lymphocytes MAIT interagissent fortement avec le microbiote intestinal. Le DT1 est l'une des plus fréquentes maladies de l'enfance. Cependant, le DT1 est diagnostiqué aussi bien chez l'enfant que chez l'adulte. Pour déterminer si les cellules MAIT pourraient être impliquées dans la physiopathologie du DT1, la fréquence, le phénotype et la fonction des cellules MAIT ont été analysés par cytométrie en flux dans le sang d'enfants et d'adultes DT1. La fréquence des cellules MAIT chez les enfants DT1 au moment du diagnostic de leur diabète est diminuée. Ce résultat pourrait être la conséquence de la migration des cellules MAIT du sang vers les tissus inflammés ou/et de leur activation prolongée entraînant leur exhaustion. Il est intéressant de noter que, chez les adultes, les altérations des cellules MAIT sont plus importantes après plusieurs années de DT1 qu'au moment du diagnostic. Ces résultats corroborent l'idée d'une hétérogénéité entre les patients DT1 en fonction de leur âge, impliquant probablement des mécanismes physiopathologiques différents. Tous ces résultats nous amènent à penser que, en accord avec ce qui a été montré chez la souris NOD, les cellules MAIT pourraient jouer un rôle dans la physiopathologie du DT1. De plus, des altérations des cellules MAIT sont observées chez les patients avant l'apparition des signes cliniques du DT1 suggérant que les cellules MAIT puissent devenir un nouveau biomarqueur prédictif du risque de développer un DT1. D'autre part, les altérations des cellules MAIT sont plus importantes chez les adultes que chez les enfants diagnostiqués diabétiques depuis plusieurs années. Ceci nous laisse imaginer que les cellules MAIT pourraient également être impliquées dans les étapes insidieuses qui amènent au développement de complications chez les adultes DT1. Des études approfondies de ces différentes hypothèses sont nécessaires, cependant il apparaît clairement que les cellules MAIT puissent devenir un nouvel outil d'intervention thérapeutique dans les décennies à venir.