Vers une perspective grounded de la régulation des interactions sociales : la contribution des comportements d'approche-évitement aux évaluations interpersonnelles
Toward a grounded view of social interactions regulation : the contribution of approach-avoidance behaviours to interpersonal evaluations
par Ivane NUEL sous la direction de Théodore ALEXOPOULOS
Thèse de doctorat en Psychologie
ED 261 Cognition, Comportements, Conduites Humaines

Soutenue le vendredi 28 mai 2021 à Université Paris Cité

Sujets
  • Évaluation
  • Grounded theory
  • Interaction sociale
  • Processus perceptivomoteurs
  • Psychologie
  • Psychologie cognitive
  • Réalité virtuelle
  • Relations humaines

Les thèses de doctorat soutenues à Université Paris Cité sont déposées au format électronique

Consultation de la thèse sur d’autres sites :

https://theses.hal.science/tel-04299936 (Version intégrale de la thèse (pdf))
Theses.fr (Version intégrale de la thèse (pdf))

Description en anglais
Description en français
Mots clés
Grounded cognition, Interactions sociales, Régulation, Comportements d'approche-Évitement, Évaluations
Resumé
Du fait de l'importance des interactions sociale chez les humains, il est crucial de comprendre comment les individus régulent leurs interactions avec autrui. Dans ce travail, j'adopte une vue de la cognition comme étant ancrée (grounded) dans les interactions sensorimotrices individu-environnement afin d'étudier cette régulation. Plus précisément, en considérant que les comportements d'approche-évitement sont des interactions sensorimotrices individus-environnement, je défends la thèse selon laquelle ils participent de manière active à la régulation des interactions sociales en influençant les évaluations. Si tel est le cas, lors d'une interaction sociale 1) l'approche et l'évitement devraient influencer la manière dont les individus évaluent autrui de sorte à faciliter les comportements adéquats et 2) ce processus devrait s'adapter de manière flexible aux changements de demandes en intégrant toutes modifications de la situation. Dans les deux premiers chapitres empiriques, je teste l'hypothèse selon laquelle, réaliser des comportements d'approche mèneraient à des évaluations interpersonnelles (au niveau individuel et au niveau du groupe) plus positives que réaliser des comportements d'évitement. Pour tester cette hypothèse à travers une perspective grounded de la cognition, j'utilise i) la Réalité Virtuelle en nous inspirant de situations de la vie courante et ii) des mouvements prototypiques mobilisant l'ensemble du corps (i.e., inclinaison du buste, déplacement d'un pas). Les résultats sont mitigés et n'apportent qu'un faible support à l'hypothèse. Dans le troisième chapitre, j'attire l'attention sur l'importance de considérer la situation d'interaction sociale dans son ensemble, c'est-à-dire comme impliquant (au moins) deux individus. Je teste l'hypothèse selon laquelle, du point de vue de celui qui est approché, l'approche peut être menaçante et mener à des évaluations négatives. Je montre que les individus sont évalués plus négativement lorsqu'ils approchent que lorsqu'ils restent sur place. Dans l'ensemble, le présent travail ouvre la voie à de nouvelles pistes de recherche et à de nouvelles questions concernant l'influence évaluative des comportements d'approche et d'évitement. Il constitue un premier pas vers des considérations plus écologiques et épistémologiques dans l'étude de l'approche-évitement et de la cognition sociale en général.