Role of early language experience, vocabulary skills and attention on brain signatures of known and unknown words : an event-related potential (ERP) study in mono- and bilingual toddlers and monolingual 4-year-olds
Rôle de l'expérience précoce du langage, la compétence vocabulaire et l'attention sur les signatures cérébrales de mots connus et inconnus : une étude des potentiels évoqués (PE) chez les jeunes enfants
par Oytun AYGÜN sous la direction de Pia RÄMÄ
Thèse de doctorat en Neurosciences cognitives
ED 261 Cognition, Comportements, Conduites Humaines

Soutenue le mercredi 23 mars 2022 à Université Paris Cité

Sujets
  • Acquisition du langage
  • Attention
  • Bilinguisme
  • Chez l'enfant
  • Potentiels évoqués (électrophysiologie)
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Mots clés
ERP, Bilinguisme, Acquisition du language, Attention
Resumé
La présente thèse a étudié les signaux cérébraux du traitement de mots connus et inconnus chez les jeunes enfants. L'Etude I avait deux objectifs principaux: l'inspection des potentiels liés aux événements (ERP) associés au statut lexical et à la nativité des formes de mots chez les monolingues de 24 mois, et à étudier le rôle des compétences en vocabulaire dans le traitement de différents types des mots. L'Etude II, menée auprès d'un groupe d'enfants bilingues de 24 mois, a permis d'enquêter sur les effets de l'exposition au langage tandis que l'Etude III, menée auprès d'enfants d'âge préscolaire, a exploré les effets de l'attention sélective sur le traitement de mots. Les résultats de l'Etude I ont indiqué que les composants distribués frontalement, N200 et la négativité tardive, étaient sensibles au type de mot: les ERP étaient plus prononcés pour les pseudo-mots connus et natifs par rapport aux non-mots phonotactiquement illégaux. De plus, la négativité tardive était influencée par des compétences de vocabulaire productives. Seuls les enfants ayant des compétences de vocabulaire plus élevées ont présenté une activité cérébrale différentielle en réponse à différents types de mots. Les résultats sont conformes à la littérature comportementale et suggèrent que les jeunes enfants ayant des compétences de vocabulaire élevées pourraient mieux distinguer les nouveaux éléments lexicaux potentiels des formes de mots non natives. L'Etude II s'est penchée sur des jeunes enfants du même âge qui étaient exposés à une deuxième langue dans différents pourcentages, en plus du français (langue la plus exposée ou l'exposition égale). Bien que le bilinguisme soit associé à une sensibilité plus avancée à la variabilité phonétique et phonotactique, les jeunes enfants bilingues ont montré des schémas ERP comparables à ceux observés dans l'Etude I: Activité cérébrale plus prononcée en réponse à des pseudo-mots connus et natifs qu'à des non-mots phonotactiquement illégaux. Ainsi, chez les 24 mois, le degré d'exposition à la deuxième langue n'a pas affecté les ERP, ce qui suggère que le traitement des mots connus et inconnus lorsqu'ils sont répétés hors contexte, pourrait être similaire chez les monolingues et les bilingues, du moins dans la langue à laquelle ils sont plus exposés. L'Etude III est venue enrichir les Etudes I et II, car elle a examiné le rôle de l'attention sur le traitement des mots connus et des éléments nouveaux phonotaciquement légaux chez les jeunes enfants. Des enfants monolingues de 4 ans ont participé à une tâche d'attention sélective, audiovisuelle et multimodale. Les réponses ERP aux mots connus étaient similaires quelle que soit l'attribution de l'attention, ce qui suggère que le traitement des mots connus est hautement automatisé. Cependant, pour les nouveaux items lexicaux, les ERP ont été modulés par l'attention et le temps d'exposition: l'attention a provoqué une augmentation de la réponse ERP négative lente pour les pseudo-mots au cours de la seconde moitié de l'expérience. Les résultats suggèrent que l'attention affecte les réponses du cerveau à de nouveaux items lexicaux chez les jeunes enfants.