Impact d'une agression périphérique localisée (traumatisme musculaire) ou systémique (sepsis) sur le système nerveux central
Study of the impact of localized (muscle trauma) or systemic (sepsis) peripheral aggression on the central nervous system
par Lorna GUÉNIOT sous la direction de Grégory JOUVION
Thèse de doctorat en Physiopathologie
ED 562 Bio Sorbonne Paris Cité

Soutenue le lundi 07 octobre 2019 à Université Paris Cité

Sujets
  • Sepsis
  • Système nerveux
  • Troubles musculo-squelettiques
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Mots clés
Sepsis, Traumatisme musculaire, Chirurgie, Troubles neurologiques, Mémoire, Cognition, Agression périphérique, Microglie, Réactivité microgliale, Facteurs neurotrophiques, Souris, Cheval
Resumé
Les agressions périphériques, c'est à dire ne touchant pas primairement le système nerveux central (SNC) par définition, peuvent être à l'origine de séquelles neurologiques secondaires invalidantes dont la prévention, la reconnaissance et la prise en charge demeurent encore aujourd'hui très incomplètes. Une défaillance d'organe comme celle rencontrée lors d'un sepsis, mais également une blessure périphérique ou une chirurgie, peuvent induire des séquelles neurologiques parfois sévères. La recherche actuelle met en évidence de plus en plus de similitudes dans les troubles neurologiques secondaires issus d'agressions périphériques variées, tant sur le plan épidémiologique, clinique, mais aussi physiopathologique. Mieux préciser ces caractéristiques communes permettrait d'améliorer la récupération des patients par une prise en charge adaptée avec la mise en place d'une thérapeutique préventive. Notre objectif était de décrypter une partie de ces phénomènes dans deux modèles complémentaires. Dans un modèle murin, nous avons précisé l'influence de la destruction musculaire dans l'apparition des troubles cognitifs. La cryolésion du muscle Tibialis anterior (blessure physique avec répercussion modérée sur l'état général et régénération musculaire complète en moins d'un mois) chez la souris CX3CR1-GFP/+ (dont les cellules microgliales expriment la GFP), nous a permis de mettre en évidence une réactivité microgliale précoce dans l'ensemble de l'encéphale (notamment l'hippocampe qui est impliquée dans de nombreux processus de mémorisation). Par une étude comportementale réalisée après régénération musculaire, nous avons montré une altération de la mémoire à court et long terme. Cette dernière était également caractérisée par une perturbation des niveaux de neurotrophines dans l'encéphale, à savoir une augmentation du brain derived neurotrophic factor (BDNF) et une diminution du nerve growth factor (NGF). Dans un second temps, nous nous sommes intéressés à l'impact du sepsis sur le SNC, chez le cheval. Le recrutement d'une cohorte clinique dans un centre spécialisé nous a permis de mettre en évidence de nombreuses similitudes cliniques et biocliniques entre la pathologie équine et celle de l'homme. Nos résultats suggèrent fortement une susceptibilité et une réactivité au sepsis comparables. Nous avons également observé une importante réactivité morphologique de la microglie dans de nombreuses régions de l'encéphale lors de la phase aigüe du sepsis. En conclusion, nos résultats montrent une réactivité centrale de la microglie dans deux types d'agressions périphériques (trauma musculaire et sepsis) chez deux espèces différentes (souris et cheval). La modulation de cet acteur cellulaire commun pourrait être une piste thérapeutique préventive concernant l'apparition des troubles cognitifs secondaires à ce type d'agressions. Les deux modèles que nous avons utilisés présentent un avantage scientifique et technique certain (i) dans la mise en évidence d'une voie de modulation impliquant la microglie (modèle murin mutant), et (ii) l'évaluation de l'efficacité d'une éventuelle thérapeutique médicamenteuse avant la mise en place d'essais cliniques chez l'homme (pathologie spontanée équine).