Optimisation des posologies des antiépileptiques chez l'enfant à partir de données pharmacocinétiques pédiatriques et adultes
Posology optimization of antiepileptic drugs in children using adult and pediatric pharmacokinetic data
par Christelle RODRIGUES sous la direction de Vincent JULLIEN et de Emmanuelle COMETS
Thèse de doctorat en Neurosciences
ED 158 Cerveau, Cognition, Comportement

Soutenue le mercredi 28 novembre 2018 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • Anticonvulsivants
  • Chez l'enfant
  • Épilepsie
  • Posologie
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Mots clés
Pharmacocinétique, Pédiatrie, Antiépileptiques, Modélisation, Extrapolation, Posologie
Resumé
Les enfants diffèrent des adultes non seulement en termes de dimension corporelle mais aussi en termes physiologiques. En effet, les phénomènes de développement et maturation interviennent au cours de la croissance. Ces processus ne sont pas linéaires et induisent des différences pharmacocinétiques et pharmacodynamiques. Ainsi, contrairement à la pratique commune, il n'est pas approprié de déterminer les posologies pédiatriques directement à partir des doses adultes. Étudier la pharmacocinétique chez l'enfant est fondamental pour pouvoir déterminer les posologies à administrer. La méthodologie idéale est l'analyse de population à travers des modèles non-linéaires à effets mixtes. Cependant, même si cette méthode permet l'analyse de données éparses et déséquilibrées, le manque de données individuelles doit être compensé par l'inclusion de plus d'individus. Cela pose un problème lorsque l'indication du traitement est une maladie rare, comme le sont les syndromes épileptiques de l'enfance. Dans ce cas, l'extrapolation de modèles adultes à la population pédiatrique peut s'avérer avantageuse. L'objectif de ce travail de thèse était d'évaluer les recommandations posologiques d'antiépileptiques lorsque des données pharmacocinétiques pédiatriques sont suffisamment informatives pour permettre la construction d'un modèle, ou lorsque celles-ci ne sont pas suffisamment importantes ou ne peuvent pas être exploitées correctement. Dans un premier temps, un modèle parent-métabolite de l'oxcarbazépine et de son dérivé mono-hydroxylé (MHD) a été développé chez l'enfant épileptique âgé de 2 à 12 ans. Ce modèle a permis de mettre en évidence que les plus jeunes enfants nécessitent des doses plus élevées, ainsi que les patients co-traités avec des inducteurs enzymatiques. Un modèle a aussi été développé pour les enfants épileptiques de 1 à 18 ans traités avec la formulation de microsphères à libération prolongée d'acide valproïque. Ce modèle a tenu en compte le flip-flop associé à la formulation et la relation non-linéaire entre la clairance et la dose due à la liaison protéique saturable de façon mécanistique. Encore une fois, il a été mis en évidence le besoin de doses plus élevées pour les enfants plus jeunes. Puis, un modèle adulte du vigabatrin a été extrapolé à l'enfant pour déterminer les posologies permettant d'atteindre des expositions similaires à l'adulte pour traiter les épilepsies focales résistantes. A partir des résultats obtenus, qui sont en accord avec les conclusions d'essais cliniques, nous avons pu proposer une dose de maintenance idéale dans cette indication. Enfin, nous avons étudié la pertinence de l'extrapolation par allométrie théorique dans un contexte de non-linéarité avec l'exemple du stiripentol. Nous avons pu en conclure que cette méthode semble apporter de bonnes prédictions à partir de l'âge de 8 ans, contrairement aux molécules à élimination linéaire où cela semble correct à partir de 5 ans. En conclusion, nous avons pu tester et comparer différentes approches pour aider à la détermination de recommandations posologiques chez l'enfant. L'étude de la pharmacocinétique pédiatrique par des essais spécifiques reste indispensable au bon usage du médicament.