Conséquences à long terme d'une exposition chronique aux cannabinoïdes durant l'adolescence chez le rat : Approches comportementale, fonctionnelle et structurale
Long-term consequences of chronic cannabinoid exposure during adolescence in rats : Behavioral, functional and structural studies
par Justine RENARD sous la direction de Thérèse JAY et de Gwenaëlle LE PEN
Thèse de doctorat en Neurosciences
ED 436 Médicament, Toxicologie, Chimie, Environnement

Soutenue le lundi 26 novembre 2012 à Université Paris Descartes ( Paris 5 )

Sujets
  • Cannabinoïdes
  • Jeunesse -- Usage des drogues
  • Mémoire à court terme
  • Modèles animaux
  • Psychopathologie

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Mots clés
Cannabinoïdes,Adolescence,Mémoire à court terme,Mémoire de travail spatiale,Cortex préfrontal,Hippocampe,Plasticité synaptique,Schizophrénie
Resumé
La consommation de cannabis chez les adolescents et les jeunes adultes constitue un facteur de risque de développement de symptômes psychotiques. L'objectif de cette thèse était d'étudier les conséquences à l'âge adulte d'une exposition chronique aux cannabinoïdes pendant l'adolescence. Nous avons réalisé ces études chez le Rat et démontré que l'administration chronique d'un agoniste des récepteurs cannabinoïdes, le CP55, 940, durant l'adolescence (JPN 29 à 50) entraîne à l'âge adulte des déficits significatifs et durables de la mémoire à court terme et de la mémoire de travail spatiale. Le même traitement administré à l'âge adulte (JPN 70 à 91) n'entraîne pas de déficits cognitifs à long terme. L'apport de ces travaux et leur originalité a été de contribuer à la compréhension des mécanismes sous-jacents au développement de ces déficits cognitifs. Nous avons mis en évidence, chez ces rats à l'âge adulte, une diminution significative de l'amplitude de la PLT induite sur le circuit reliant l'hippocampe au cortex préfrontal, fortement impliqué dans les processus de mémoire et dans la physiopathologie de la schizophrénie. Ce déficit de PLT a été mis en relation avec des modifications de la morphologie des neurones pyramidaux de la couche II/III du cortex préfrontal et de certains marqueurs de la plasticité synaptique. Ces résultats confirment que l'adolescence est une période critique et vulnérable aux effets délétères des cannabinoïdes sur les processus cognitifs. L'étude des bases neurobiologiques de ces effets, en particulier en ce qui concerne les altérations des circuits préfrontaux, devrait améliorer notre compréhension des mécanismes de l'émergence de la psychose et conduire à de nouvelles stratégies thérapeutiques et de prévention.