Resumé |
En dépit d'une littérature abondante étudiant les bases cérébrales de l'excitation sexuelle chez l'homme sans trouble, celle-ci reste plus restreinte dans l'étude de la pédophilie dont les corrélats cérébraux sont encore peu connus. La présente thèse se propose d'étudier, en IRMf, les activations cérébrales de 13 pédophiles hétérosexuels et 12 pédophiles homosexuels, appariés à 24 témoins sans trouble, en réponse à des photographies d'enfants en maillot de bain (fillettes/garçons) et d'adultes (femmes/hommes) dévêtus, les stimuli contrôlent représentant des adultes et enfants habillés normalement. Les résultats montrent que les activations cérébrales des pédophiles et témoins hétérosexuels et homosexuels, en réponse à leurs stimuli préférés ne diffèrent pas. Ces activations impliquent des régions occipitales, temporales et pariétales mises en évidence dans les corrélats cérébraux de l'excitation sexuelle chez les sujets sans trouble. En accord avec les résultats de la pléthysmographie pénienne, les analyses révèlent que les pédophiles homosexuels et hétérosexuels pourraient traiter les stimuli d'enfants du genre non préféré comme sexuellement pertinents. Ces résultats s'expliqueraient par le modèle bipolaire selon lequel l'excitation sexuelle pourrait varier selon une dimension bipolaire définie par la similitude physique, où femmes et hommes adultes se situent aux extrêmes et fillettes et garçons se situent au milieu. |