Lymphocytes B et immunoglobulines néonatales dans un contexte d'infection parasitaire congénitale : stratégies méthodologiques de caractérisation
B cells and neonatal immunoglobulins in a context of parasitic congenital infection : methodological strategies of characterization
par Magalie DAMBRUN DIT TAMBRUN sous la direction de Florence MIGOT-NABIAS
Thèse de doctorat en Immunologie
ED 562 Bio Sorbonne Paris Cité

Soutenue le mardi 20 novembre 2018 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • Chez le nouveau-né
  • Immunoglobulines
  • Lymphocytes B
  • Parasitoses

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Mots clés
Nouveau-né, Toxoplasmose congénitale, Immunoglobuline G, Allèle IGHG, Lymphocyte B, Elispot
Resumé
Durant ses premiers mois de vie, le nouveau-né a la particularité d'être protégé par les immunoglobulines (Ig)G de sa mère, qui sont transférées au cours de la grossesse, et sont présentes dans son sérum conjointement aux IgG qu'il néo-synthétise. La distinction dans un sérum de nouveau-né, entre les IgG d'origine maternelle et fœtale, est difficile à mettre en œuvre, mais peut s'avérer très utile pour contribuer à diagnostiquer de façon précoce certaines infections congénitales, notamment dans le cas d'infections parasitaires. À ces fins, notre groupe de travail a mis en place une méthodologie reposant sur la spectrométrie de masse et qui exploite des polymorphismes peptidiques individuels localisés sur les domaines constants CH2 et CH3-CHS de la chaîne lourde des IgG. Nous proposons dans ce travail de valider cette approche par biologie moléculaire. L'amplification et le séquençage spécifiques des domaines constants CH2 et CH3-CHS des 4 sous-classes d'IgG totales ont permis i/de valider l'approche par spectrométrie de masse bottom-up et ii/de mettre en évidence de nouveaux polymorphismes nucléotidiques entraînant ou non un changement en acide aminé. Cette approche exige une purification exclusive des IgG spécifiques de pathogène, qui peut être contournée en utilisant une autre approche, cellulaire, reposant sur les IgG spécifiques sécrétées par les lymphocytes (Ly) B du nouveau-né. Ainsi, les spécificités individuelle et antigénique de l'Ig sont conciliées. Pour ce faire, un autre développement de mon travail a consisté dans l'adaptation de la technique ELISPOT (Enzyme-Linked ImmunoSpot), dans le cadre de la toxoplasmose, causée par le parasite Toxoplasma gondii, et responsable avec la maladie de Chagas de la plupart des cas d'infections congénitales d'origine parasitaire. Les mises au point ont été faites avec des cellules mononucléées d'adultes volontaires séronégatifs et séropositifs pour la toxoplasmose, qui nous ont conduits à faire le choix d'un lysat parasitaire de T. gondii de type I comme candidat antigénique multi-épitopes par rapport à la protéine recombinante spécifique SAG1 (Surface Antigen 1), protéine membranaire représentative du parasite. L'exploration d'autres paramètres est nécessaire pour compléter l'adaptation de l'ELISPOT dans le cadre précis d'une infection parasitaire congénitale. Il s'agit notamment d'évaluer i/la pertinence du test lors d'une infection récente avec T. gondii, en utilisant des LyB d'adultes en séroconversion et/ou de nouveau-nés ayant contracté une toxoplasmose congénitale, et ii/ l'ubiquité du test, en étudiant sa capacité à révéler avec une même efficacité les IgG sécrétées par des LyB d'individus infectés par des souches de toxoplasme circulant dans des zones géographiques différentes. Pour rendre possible cette dernière phase d'adaptation de l'ELISPOT, la mise en place d'études de terrain s'est imposée afin de constituer une bio-banque dans le cadre de suivis de la toxoplasmose chez des femmes enceintes et leurs nouveau-nés à l'accouchement : une première étude a été réalisée pendant 3 mois en 2018 dans la maternité d'un CHU à Cotonou au Bénin ; parallèlement un essai clinique est en cours pour 18 mois depuis juin 2018 dans 3 maternités d'hôpitaux de l'AP-HP en Ile de France. En supplément, une étude séro-épidémiologique rétrospective de la toxoplasmose chez environ 1000 femmes enceintes au sud du Bénin, à partir de plasmas collectés dans un projet mené en 2008-2010 dans notre UMR, permettra de documenter pour la première fois sur un aussi large effectif, la séroprévalence de la toxoplasmose chez des femmes enceintes au Bénin (53%) ainsi que le taux de séroconversion toxoplasmique pendant la grossesse (en cours). En plus des objectifs énoncés, l'ensemble de ces travaux contribue à mieux documenter l'exploration du système immunitaire fœtal.