Déviation de l'auto-immunité chez la souris NOD invalidée pour la voie ICOS/ICOSL
Autoimmune deviation in ICOSL-/- NOD mice
par Claire BRIET sous la direction de Christian BOITARD
Thèse de doctorat en Immunologie
ED 157 Génétique, Cellulaire, Immunologie, Infectiologie et Développement

Soutenue le lundi 08 octobre 2012 à Université Paris Descartes ( Paris 5 )

Sujets
  • Autoimmunité
  • Diabète insulinodépendant
  • Neuropathies diabétiques

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Mots clés
Auto-immunité,Diabète type 1,Neuropathie,Myopathie,Co-stimulation. ICOS. ICOSL
Resumé
Le modèle murin le plus utilisé pour le diabète de type 1 est la souris NOD. L'activation des lymphocytes T autoréactifs vis à vis des cellules béta nécessite la reconnaissance par le TCR de l'auto antigène présenté par le CMH ainsi que des signaux de co stimulation. Nous apportons la preuve que la voie de costimulation ICOS/ICOSL est indispensable au développement du diabète chez la souris NOD. En effet, les souris invalidées pour le gène Icos ou IcosL sont protégées du diabète. Nous avons démontré que cette protection est liée à un défaut d'activation des LT diabétogènes. De façon inattendue, nous avons observé chez ces souris ICOS-/- et ICOSL-/- une neuromyopathie. Cette pathologie se développe parallèlement au diabète chez la souris ICOSL+/+. Sur le plan histologique, le muscle strié périphérique et le nerf périphérique est envahi par un infiltrat lymphocytaire et par des cellules présentatrices d'antigène. Nous avons démontré par des expériences de transfert adoptif que la neuromyopathie est une maladie auto-immune données, nous avons étudié les souris NOD ICOSL-/- CIITA-/-. Ces souris sont dépourvues de lymphocytes T -CD4+ et ne développent pas de neuromyopathie ni de diabète. De même, nous avons étudié les souris NOD ICOSL-/- béta2m-/-. Ces souris sont dépourvues de lymphocytes T-CD8+ et développent une neuromyopathie. Cette déviation de l'auto-immunité est liée à l'interaction entre les LT et les lymphocytes B via le signal ICOS/ICOSL. Nous avons prouvé via des expériences de transfert et de chimères que l'absence de signal ICOS/ICOSL entre les lymphocytes T et les lymphocytes B oriente l'auto-immunité vers le système nerveux périphérique et le muscle strié. Enfin, l'analyse du spectre de spécificité des anticorps présent chez la souris ICOSL-/- par western blot puis par spectrométrie de masse a précisé les cibles antigéniques de la myopathie. L'invalidation de la voie ICOS/ICOSL conduit donc à une déviation de l'auto-immunité du pancréas vers le muscle et le système nerveux périphérique. Ces données prouvent que la voie ICOS/ICOSL est indispensable à l'initiation du diabète, mais aussi au contrôle de l'auto-immunité