Étude génétique de la voie sérotonine-N-acétylsérotonine-mélatonine et de ses anomalies dans la vulnérabilité aux Troubles du Spectre Autistique (TSA) et dans la prématurité
Genetic analysis of the serotonin-N-acetylserotonin-melatonin pathway and its abnormalities in Autism Spectrum Disorders (ASD) susceptibility and in preterm birth
par Marion BENABOU sous la direction de Thomas BOURGERON
Thèse de doctorat en Génétique
ED 562 Bio Sorbonne Paris Cité

Soutenue le jeudi 08 juin 2017 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • Chez l'enfant
  • Maladies héréditaires chez l'enfant
  • Troubles du spectre de l'autisme
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Mots clés
Sérotonine, Mélatonine, Troubles du Spectre Autistique (TSA), Prématurité, Héritabilité, Études d'association pangénomiques, N-acétylsérotonine, AANAT, ASMT
Resumé
Des anomalies biochimiques de la voie sérotonine-N-acétylsérotonine-mélatonine ont été observées dans les Troubles du Spectre Autistique (TSA) et la prématurité. Cependant, les mécanismes moléculaires de régulation de cette voie et les causes des anomalies biochimiques observées dans ces maladies sont encore mal connus. Afin de mieux comprendre les bases génétiques de la voie sérotonine-N-acétylsérotonine-mélatonine, nous avons utilisé une approche de génétique quantitative au travers de deux populations d'étude indépendantes, dans lesquelles des paramètres de cette voie ont été mesurés. Ces deux cohortes, composées d'une part de plus de 250 familles avec autisme et plus de 300 témoins et d'autre part, de 183 nouveau-nés dont 93 nés très prématurés, incluent ainsi des individus présentant deux situations pathologiques différentes associées à des anomalies de cette voie. Une première étude de la voie sérotonine-N-acétylsérotonine-mélatonine dans les familles avec TSA a permis d'obtenir des estimations de l'héritabilité au sens strict, allant de 0,22 pour la mélatonine à 0,72 pour la N-acétylsérotonine (NAS). Des études d'association portant dans un premier temps sur une liste de 812 gènes candidats pour la régulation de la voie sérotonine-NAS-mélatonine et dans un second temps sur tout le génome, n'ont pas permis d'identifier des variants significativement associés aux traits biochimiques. Cependant, des études d'association par gènes ont permis d'identifier trois nouveaux gènes candidats (IL21R, JMJD7 et MAPKBP1) pour la régulation de cette voie dans les familles avec TSA ainsi qu'un nouveau gène (RAET1G) dans la cohorte de nouveau-nés prématurés et témoins. Enfin une étude biochimique des phénol-sulfotransférases (PST) dans les familles avec TSA a mis en évidence une faible activité enzymatique chez 29% des patients en comparaison avec les témoins (5ème percentile). Le séquençage et le génotypage du nombre de copies des gènes de la famille SULT1A1 n'ont pas permis d'identifier des variations génétiques associées aux TSA, à l'activité PST, ou aux taux de sérotonine et de mélatonine. En conclusion, ces résultats confirment la complexité de l'architecture génétique de la voie sérotonine-NAS-mélatonine. D'autre part, ils ont permis de mettre en évidence une héritabilité élevée de cette voie et d'identifier de nouveaux gènes candidats pour comprendre la diversité inter-individuelle de cette voie chez les personnes avec TSA, les enfants prématurés et la population générale.