Role of the Srf transcription factor in adult muscle stem cells
Rôle du facteur de transcription Srf dans les cellules souches musculaires adultes
par Aikaterini PAPAEFTHYMIOU sous la direction de Athanassia SOTIROPOULOS
Thèse de doctorat en Développement
ED 562 Bio Sorbonne Paris Cité

Soutenue le mercredi 30 novembre 2016 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • Hypertrophie
  • Muscles -- Régénération

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Mots clés
Cellules souches musculaires, Serum response factor, Hypertrophie musculaire, Régénération musculaire
Resumé
Le muscle squelettique adulte est un tissu avec une grande plasticité étant donné qu'il adapte sa taille suite à la surcharge fonctionnelle et il régénère suite à une lésion. La base de cette plasticité est la myofibre et les cellules souches associées, les cellules satellites (CS). Suite aux stimuli, les CS sortent de la quiescence, elles s'activent, proliférent, s'engagent dans la voie myogénique et fusionnent entre elles ou bien avec la fibre pre-éxistante. Une partie des CS retourne à la quiescence afin de maintenir le « pool » de progéniteurs. Ce projet a pour objectif de mieux caractériser des voies de signalisation responsables des adaptations des CS au cours de la régénération et le l'hypertrophie compensatoire. Srf est un facteur de transcription, particulièrement exprimé dans les muscles. Les gènes cibles de Srf sont des gènes qui participent à la régulation de la prolifération cellulaire et des gènes codant des protéines sarcomériques du muscle ou bien des gènes ayant un rôle dans l'adhésion cellulaire, la migration et l'organisation du cytosquelette. Il a été montré que la perte de fonction de Srf dans la lignée de cellules musculaire C2C12 inhibe leur prolifération et leur différenciation et que Srf contrôle l'expression de MyoD qui est un gène de détermination myogénique. Aucune donnée n'est disponible à ce jour concernant la fonction de Srf dans les CS in vivo. Nous avons généré des souris dépourvues de Srf spécifiquement dans les CS adultes. Les CS ont été recruitées par l'hypertrophie et la régénération musculaire. En parallèle des études ex vivo ont été menées afin de préciser si les phénotypes observés sont cellule-autonomes et afin de disséquer les mécanismes sous-jacents. Nous montrons que la perte de Srf dans les CS affecte fortement les processus de régénération et d'hypertrophie suggérant un rôle de Srf dans le contrôle du destin cellulaire de CS. Nos études montrent que la perte le Srf dans les SC n'affecte pas leur prolifération et leur engagement dans la différenciation myogénique. Par contre, leur motilité et leur capacité de fusion sont fortement réduites. Afin d'identifier les effecteurs de Srf impliqués dans la motilité et le défaut de fusion des CS mutantes, nous avons réalisé des études transcriptomiques et identifié le set de gènes dont l'expression est altérée par la perte de Srf dans des conditions de prolifération et de différenciation. L'analyse des fonctions altérées nous a indiqué que la voie de signalisation du cytosquelette d'actine était perturbée. En effet les CS dépourvues de Srf expriment moins d'actine et présentent une organisation du cytosquelette d'actine perturbée. Des expériences de sauvetage utilisant un modèle de souris permettant la surexpression inductible d'actine alpha dans les CS dépourvues de Srf ont montré que la surexpression d'actine chez les mutants Srf était suffisante pour rétablir partiellement l'organisation du cytosquelette et améliorer les capacités de fusion des CS. De manière intéressante, seule la fusion hétérotypique (entre une cellule contrôle et une cellule mutante), et pas la fusion homotypique (entre deux cellules mutantes), est rétablie par l'expression de l'actine. In vivo, le rétablissement de la fusion hétérotypique restaure la croissance hypertrophique des muscles alors que l'altération de la régénération chez les mutants Srf n'est que faiblement améliorée par la surexpression de l'actine. Cette étude nous a permis d'avoir une vision d'ensemble et mécanistique de la contribution du facteur de transcription Srf dans la biologie des CS et de mettre en évidence l'importance structurale du maintien du cytosquelette d'actine pour la fusion des cellules musculaires.