Nouvelles méthodes de détection de l'ADN tumoral circulant par PCR digitale en gouttelettes : application au suivi des patients
New methods to detect circulating tumor DNA : application to patients' follow-up
par Fanny GARLAN sous la direction de Valérie TALY
Thèse de doctorat en Biologie interdisciplinaire
ED 474 Frontières de l'Innovation en Recherche et Education

Soutenue le vendredi 25 novembre 2016 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • ADN tumoral
  • Cancer colorectal

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Mots clés
ADN tumoral circulant, PCR digitale en gouttelettes, Cancer colorectal, Hyperméthylation, Intégrité de l'ADN, Mutation
Resumé
L'ADN tumoral circulant (ADNtc) porte des altérations spécifiques de la tumeur des patients, qui sont détectables par un acte minimalement invasif. L'ADNtc représente donc un biomarqueur d'intérêt pour le suivi de l'évolution du cancer. Sa détection requière une technique hautement sensible et quantitative. Dans ce contexte, ce travail de thèse a porté sur la quantification et le suivi de l'ADNtc par PCR digitale en gouttelettes (PCRdg). Cet outil permet la détection d'altérations à l'échelle d'un ADN unique, offrant ainsi une sensibilité allant jusqu'à 0.001%. La détection de cet ADNtc a été réalisée par l'évaluation des biomarqueurs tels qu'une mutation spécifique de la tumeur, la fragmentation de l'ADNtc et l'hyperméthylation de séquences cibles. D'une part, nous avons observé que chez les patients atteints de cancer, l'ADN muté circulant est plus fragmenté que l'ADN non muté, et que cet ADN circulant de patients est globalement plus fragmenté que chez les sujets sains. D'autre part, une corrélation entre les pourcentages d'ADN muté et d'ADN hyperméthylé circulants a été observée au cours du suivi de patients. Ceci suggère la possibilité d'un suivi précis et quantitatif de l'ADNtc par l'évaluation de l'hyperméthylation en alternative à la détermination du statut mutationnel. Nous avons ensuite appliqué nos tests de détection de l'ADNtc dans le cadre de deux études cliniques. L'étude PLACOL, incluant 82 patients atteints de cancer colorectal métastatique, a permis de mettre en évidence deux facteurs pronostiques : un seuil de 0.1 ng/mL et la mesure de la pente de décroissance de la concentration en ADN muté ou hyperméthylé circulant. Dans la seconde étude, portant sur le mélanome métastatique dans le contexte d'une thérapie ciblée (vémurafenib), une corrélation inverse entre les concentrations d'ADNtc et de vémurafenib a été observée. Ces résultats suggèrent le potentiel clinique de l'ADNtc pour l'orientation thérapeutique des patients atteints de cancer avancé.