Processus émotionnels et cognitifs guidant la prise de décision : étude d'enfants, d'adolescents et d'adultes typiques ou ayant un trouble du spectre de l'autisme
Emotional and cognitive processes underlying decision-making : study of children, adolescents and adults with typical development or with autism spectrum disorders
par Corentin GOSLING sous la direction de Sylvain MOUTIER
Thèse de doctorat en Psychologie
ED 261 Cognition, Comportements, Conduites Humaines

Soutenue le lundi 26 novembre 2018 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • Cognition
  • Prise de décision
  • Troubles du spectre de l'autisme
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Mots clés
Développement, Trouble du spectre de l'autisme, Prise de décision, Biais cognitifs, Processus cognitifs, Processus émotionnels
Resumé
L'objectif général de cette thèse était de mieux caractériser les processus cognitifs et émotionnels guidant la prise de décision à risque. En adoptant une perspective intégrative, regroupant les approches de la psychologie du développement, de la psychologie cognitive et de la psychopathologie, nous avons successivement examiné (i) les mécanismes cognitifs et émotionnels conduisant des adultes à être susceptibles à l'un des principaux biais décisionnels, l'effet du cadre, (ii) la relation entre la prise de risque et la capacité de régulation émotionnelle au cours du développement, (iii) l'influence de l'aversion au risque des individus ayant un Trouble du Spectre de l'Autisme (TSA) sur leur rationalité dans une tâche expérimentale de prise de décision. Notre première étude, réalisée auprès d'adultes typiques, a confirmé expérimentalement que les processus émotionnels d'attraction aux gains sûrs et d'aversion aux pertes sûres hypothétisés par Daniel Kahneman étaient bien au cœur de la susceptibilité à l'effet du cadre. De plus, le contraste de plusieurs conditions expérimentales a confirmé la robustesse de ces processus émotionnels et a permis d'identifier qu'un facteur méthodologique variant entre les deux principales tâches d'effet du cadre modérait la susceptibilité à l'effet du cadre. Notre seconde étude, réalisée auprès d'enfants, d'adolescents et d'adultes typiques, a exploré la relation entre le développement d'une stratégie de régulation émotionnelle (la réévaluation cognitive) et le développement de la prise de décision à risque et de la susceptibilité à l'effet du cadre. Nos résultats ont montré que les adolescents prenaient plus de risques que les enfants ou les adultes mais révélaient que cette hausse de prise de risque était limitée aux situations comportant de faibles chances de succès. De plus, nous n'avons trouvé aucune différence intergroupe quant à l'utilisation de la réévaluation cognitive ou la susceptibilité à l'effet du cadre. Dans une troisième étude, nous avons exploré les capacités de prise de décision de personnes ayant un TSA. Afin d'explorer la relation entre aversion au risque et rationalité chez les personnes ayant un TSA, nous avons adapté un paradigme d'effet du cadre afin de créer des situations où l'aversion au risque pouvait alternativement être une stratégie plus avantageuse, aussi avantageuse ou moins avantageuse que la prise de risque. Nos résultats ont montré que les participants ayant un TSA prenaient systématiquement moins de risques que les participants contrôle lorsque l'aversion au risque était plus avantageuse, ou aussi avantageuse que la prise de risque. En revanche, lorsque l'aversion au risque était moins avantageuse que la prise de risque, les deux groupes manifestaient un pattern de décision similaire. En conclusion, ces différentes études permettent d'enrichir la connaissance des processus émotionnels et cognitifs guidant la prise de décision à risque et la susceptibilité au principal biais décisionnel au cours du développement typique et chez les personnes ayant un TSA.