Structure-function studies in yellow fever virus
Études structurelles et fonctionnelles du virus de la fièvre jaune
par Eugenia COVERNTON sous la direction de François BONTEMS
Thèse de doctorat en Virologie
ED 563 Médicament, Toxicologie, Chimie, Imageries

Soutenue le lundi 18 juin 2018 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • Fièvre jaune
  • Flavivirus
  • Fusion membranaire
  • Vaccins
Le texte intégral n’est pas librement disponible sur le web
Vous pouvez accéder au texte intégral de la thèse en vous authentifiant à l’aide des identifiants ENT d’Université Paris Cité, si vous en êtes membre, ou en demandant un accès extérieur, si vous pouvez justifier de de votre appartenance à un établissement français chargé d’une mission d’enseignement supérieur ou de recherche

Se connecter ou demander un accès au texte intégral

Les thèses de doctorat soutenues à Université Paris Cité sont déposées au format électronique

Consultation de la thèse sur d’autres sites :

Theses.fr

Description en anglais
Description en français
Mots clés
Fièvre jaune, Protéines de fusion, 17d, Souche vaccinale, Flavivirus, Asibi, Fusion membranaire
Resumé
La fièvre jaune est une maladie virale transmise par des moustiques des genres Aedes ou Haemogogus, pouvant causer des fièvres hémorragiques aiguës mortelles. Le virus de la fièvre jaune est le seul Flavivirus contre lequel existe un vaccin efficace : une souche atténuée dite 17D. Cette souche diffère par trente-deux mutations de la souche sauvage (Asibi). Douze de ces mutations concernent la glycoprotéine d'enveloppe E capable d'interagir avec la membrane des cellules infectées et d'en catalyser la fusion avec celle du virus. Nous nous sommes posés la question de l'influence de ces mutations sur le mécanisme d'action de la protéine E, en particulier de savoir si elles affectaient la valeur du pH déclenchant la fusion. Nous avons mesuré l'infectivité résiduelle des deux souches exposées à des pH entre 5 et 7 ainsi que leur capacité à fusionner avec des liposomes fluorescents de compositions variables dans les mêmes conditions. Les deux souches sont inactivées et fusionnent de façon optimale à des pH différents. Des souches chimères obtenues en échangeant les protéines d'enveloppe, se comportent comme les souches sauvages possédant les mêmes protéines d'enveloppe. Cela suggère que les deux souches (la sauvage et la vaccinale) pourraient fusionner avec leurs cellules cibles à des pH différents, potentiellement dans des compartiments cellulaires différents, et donc conduire à des réponses différentes des cellules infectées. Nous avons analysé les propriétés d'un système modèle réduit composé de liposomes de compositions variables et des domaines solubles des protéines de fusion (sE), produites de façon recombinante. Nous n'avons pas observé, dans ce système, de différence dans la dépendance au pH de l'interaction entre les protéines sE et les liposomes. Cela suggère donc que les différences observées entre les deux souches virales dépendent d'autres interactions, entre la protéine E et les autres constituants à la surface du virus par exemple. Dans le but d'étudier ces interactions, nous avons produit des « Virus like particles » (VLP) correspondant aux deux souches, contenant uniquement les protéines de surfaces (prM et E). Nous avons commencé à caractériser ces VLP, montrant en particulier qu'elles sont différemment secrétées par les cellules. Pour finir, nous avons déterminé, par diffraction des rayons X, la structure du domaine soluble de la forme sauvage de la protéine de fusion (sE) dans ses formes pré- et post-fusion, ce qui n'avait pas encore été fait. Ensemble, ces résultats conduisent à une meilleure compréhension des processus d'entrée dans les cellules lors de l'infection par le virus de la fièvre jaune et posent les bases d'un approfondissement de l'étude des différences entre les souches sauvages et vaccinales, ce qui pourrait aider au développement de vaccins atténués pour d'autres Flavivirus.