L'effectuation dans l'entrepreneuriat : le cas de l'entrepreneuriat féminin au Burkina Faso
Effectuation in entrepreneurship : the case of female entrepreneurship in Burkina Faso
par Lirasse AKOUWERABOU sous la direction de Laurice ALEXANDRE
Thèse de doctorat en Sciences de gestion
ED 262 Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion

Soutenue le lundi 05 février 2018 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • Burkina Faso
  • Femmes chefs d'entreprise
  • Normes sociales
Le texte intégral n’est pas librement disponible sur le web
Vous pouvez accéder au texte intégral de la thèse en vous authentifiant à l’aide des identifiants ENT d’Université Paris Cité, si vous en êtes membre, ou en demandant un accès extérieur, si vous pouvez justifier de de votre appartenance à un établissement français chargé d’une mission d’enseignement supérieur ou de recherche

Se connecter ou demander un accès au texte intégral

Les thèses de doctorat soutenues à Université Paris Cité sont déposées au format électronique

Consultation de la thèse sur d’autres sites :

Theses.fr

Description en anglais
Description en français
Mots clés
Effectuation, Femmes entrepreneures, Processus entrepreneurial, Burkina Faso
Resumé
Deux types de processus entrepreneurial se distinguent dans la littérature : la causalité et l'effectuation. La causalité consiste à rechercher les ressources nécessaires pour atteindre un but prédéfini tandis que l'effectuation consiste à démarrer avec les moyens dont on dispose sans but prédéfini. Peu de littérature traite de l'entrepreneuriat des femmes au Burkina Faso, encore moins sous l'angle de l'effectuation. Ainsi, le but principal de cette thèse est de répondre à la problématique suivante : Comment l'effectuation affecte le processus entrepreneurial des femmes entrepreneures Burkinabè ? Pour répondre à cette question de recherche, nous avons eu recours à une étude quantitative menée auprès de 272 entrepreneurs (213 hommes et 59 femmes) afin d'identifier le profil des entrepreneurs au Burkina Faso et tout particulièrement celui des femmes. En deuxième lieu, nous avons réalisé des entretiens semi directifs avec 20 femmes entrepreneures afin d'identifier leurs motivations mais aussi le type de processus entrepreneurial qu'elles adoptent, ainsi que leur place dans l'environnement socio-culturel Burkinabé. Pour la collecte et le traitement de nos données nous avions utilisé successivement les logiciels SPHINX, SPSS et NVIVO 11. Nos résultats montrent que les femmes ne représentent que 21,7 % du paysage entrepreneurial Burkinabé. Cette faible représentativité est liée en grande partie au fait qu'elles subissent les normes sociales qui les renvoient vers le rôle de mère et de femme au foyer dépendante de l'homme. Nos résultats prouvent aussi que les femmes créent leurs entreprises pour des raisons « pull » car, très souvent c'est pour exploiter une compétence ou exercer un métier ou une activité qu'elles aiment. De plus, les femmes créent leurs entreprises sans un but prédéfini à l'avance. Elles se basent plutôt sur les ressources dont elles disposent notamment leur personnalité, leur savoir-faire et le soutien familial. Le processus entrepreneurial des femmes burkinabè s'inscrit donc dans une logique effectuale. C'est pourquoi de nouveaux outils qui prennent en compte cette dynamique effectuale et la place de la femme dans la société burkinabè doivent être mis en place pour mieux les accompagner