Le rôle de la pleine conscience dans l'accompagnement de patients obèses : quand, pourquoi et comment intervenir ?
The role of mindfulness in psychological care of obese patients : when, why, and how to plan interventions?
par Alexis RUFFAULT sous la direction de Cécile FLAHAULT
Thèse de doctorat en Psychologie
ED 261 Cognition, Comportements, Conduites Humaines

Soutenue le mardi 17 octobre 2017 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • Obésité -- Aspect psychologique
  • Relations personnel médical-patient
Le texte intégral n’est pas librement disponible sur le web
Vous pouvez accéder au texte intégral de la thèse en vous authentifiant à l’aide des identifiants ENT d’Université Paris Cité, si vous en êtes membre, ou en demandant un accès extérieur, si vous pouvez justifier de de votre appartenance à un établissement français chargé d’une mission d’enseignement supérieur ou de recherche

Se connecter ou demander un accès au texte intégral

Les thèses de doctorat soutenues à Université Paris Cité sont déposées au format électronique

Consultation de la thèse sur d’autres sites :

TEL (Version partielle de la thèse pour sa diffusion sur Internet (pdf))
Theses.fr (Version partielle de la thèse pour sa diffusion sur Internet (pdf))

Description en anglais
Description en français
Mots clés
Pleine conscience, Obésité, Expérience traumatique, Accès hyperphagique, Activité physique, Régulation des émotions
Resumé
Le vécu d'événements traumatiques est associé à l'obésité adulte, et cette association s'expliquerait par l'apparition de troubles alimentaire. D'autre part, il semblerait que l'exposition à une expérience traumatique soit associée à des déficits dans la régulation des émotions, eux-mêmes associés à une prévalence plus élevée de troubles alimentaires. Aussi, les capacités de pleine conscience (i.e., prendre conscience de ses pensées, émotions et sensations dans le présent et sans jugement) ont montré un intérêt croissant dans la littérature afin de proposer aux patients obèses de mieux réguler leurs émotions et ainsi leurs comportements alimentaires. Une première partie s'intéressera au rôle de l'exposition à un événement traumatique dans la régulation des conduites alimentaires de patients obèses. Cette partie est composée de deux études : l'une ayant pour objectif de vérifier les associations entre l'exposition à un événement traumatique et la perte de poids postopératoire ainsi que l'évolution des conduites alimentaires en pré- et postopératoire ; et l'autre ayant pour but d'explorer le rôle des stratégies de régulation des émotions et des capacités de pleine conscience dans la relation entre les effets psychopathologiques de l'exposition à un événement traumatique et les conduites alimentaires. Une seconde partie s'intéressera aux effets des entraînements à la pleine conscience sur les conduites alimentaires et l'activité physique de patients obèses. Cette partie est composée de trois études : une étude de cas clinique, une revue systématique et méta-analyse et un essai contrôlé randomisé (étude MindOb). Les résultats de la première partie montrent que les patients opérés d'une chirurgie bariatrique ont plus de risques de perdre moins de poids en postopératoire et d'avoir des troubles alimentaires en pré- et postopératoire lorsqu'ils ont été exposés à un événement traumatique. De plus, auprès de patients non-opérés, l'impact psychologique d'un événement traumatique, ainsi que des stratégies non-adaptatives de régulation des émotions, sont associés à de la détresse psychologique, de l'impulsivité alimentaire et des accès hyperphagiques. Les résultats de la seconde partie montrent que les interventions basées sur la pleine conscience réduisent l'impulsivité alimentaire et les accès hyperphagiques de patients obèses non-opérés. Aussi, les résultats suggèrent que les interventions basées sur la pleine conscience augmentent le niveau d'activité physique des patients obèses. Cette thèse apporte ainsi des éléments de réponse quant à l'intérêt de proposer des techniques psychothérapeutiques favorisant la régulation des émotions des patients obèses. Il semblerait qu'intervenir en préopératoire soit favorable afin d'éviter la persistance et l'apparition de troubles alimentaires. Aussi, les interventions psychothérapeutiques seraient plus efficaces si elles ciblaient les patients ayant vécu des événements traumatiques et/ou souffrant d'accès hyperphagiques. D'autre part, les interventions basées sur la pleine conscience semblent efficaces, mais la méthode d'intervention optimale est encore à identifier. Il reste à vérifier si l'intervention doit être à distance ou en présentiel, quotidienne et sur le long terme ou sur une courte période, complémentaire à un suivi médical et contextualisée aux troubles alimentaires ou plus généraliste.