Sensorialité et sensori-motricité : une approche du travail psychique chez la fille en période de latence
Sensoriality and sensori-motricity : an approach of the psychological processes at work in girls at the latency stage
par Julie COHEN-SALMON sous la direction de François MARTY
Thèse de doctorat en Psychologie
ED 261 Cognition, Comportements, Conduites Humaines

Soutenue le jeudi 10 novembre 2016 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • Aspect psychologique
  • Chez l'enfant
  • Processus perceptivomoteurs
  • Troubles du comportement
Le texte intégral n’est pas librement disponible sur le web
Vous pouvez accéder au texte intégral de la thèse en vous authentifiant à l’aide des identifiants ENT d’Université Paris Cité, si vous en êtes membre, ou en demandant un accès extérieur, si vous pouvez justifier de de votre appartenance à un établissement français chargé d’une mission d’enseignement supérieur ou de recherche

Se connecter ou demander un accès au texte intégral

Les thèses de doctorat soutenues à Université Paris Cité sont déposées au format électronique

Consultation de la thèse sur d’autres sites :

Theses.fr

Description en anglais
Description en français
Mots clés
Illusion, Préadolescence, Violence, Comportement, Éprouvés, Sensoriel, Agirs, Psychothérapie, ITEP
Resumé
Cette thèse de doctorat propose d'étudier la sensorialité et la sensori-motricité pour penser la clinique des agirs chez la fille en âge de latence (7-11 ans). Les agirs, autrement appelés « troubles du comportement », se caractérisent en effet par l'aspect bruyant du recours au corporel dans ses dimensions sensorielles et motrices. Notre recherche théorico-clinique se base sur une pratique auprès d'enfants placés en ITEP (Internat Thérapeutique Éducatif et Pédagogique) en raison de l'intensité de leurs « troubles du comportement ». Étudier l'organisation du sensoriel avec d'un côté « la sensorialité » et d'un autre « la sensori-motricité » est une façon d'appréhender les ressources dont dispose l'enfant pour éprouver ce qu'il vit intérieurement au contact de lui-même et des autres, mais aussi la façon qu'il a de mettre à distance ses éprouvés intimes, ses sentiments de dépendance et d'impuissance par l'intermédiaire de sa sensori-motricité. La conflictualité, à laquelle est confronté l'enfant en période de latence, peut s'exprimer en termes de dépendance et de désir de séparation-dégagement d'avec l'objet. La sensorialité, porteuse d'un état de dépendance, se construit sur le modèle de l'objet qui vient à la rencontre du sujet. Dans les rapports qu'elle entretient avec des capacités de régression vers les identifications primaires mais aussi avec l'altérité, la sensorialité devient l'expression d'un féminin originaire. La sensori-motricité se présente dans un mouvement contraire à celui de la sensorialité, car elle prend la forme d'une quête active de l'objet. Un paradoxe apparaît avec la sensori-motricité, du fait de l'insistance de la quête et du désir de dégagement adressée au même objet. L'utilisation de la sensori-motricité aurait pour fonction de renouer avec la sensorialité, de recréer activement les conditions de sa mise en place grâce à la création de l'illusion d'une sensorialité satisfaisante : l'enfant se heurte à son environnement, il s'y confronte, cherchant à faire venir l'objet à lui. L'action de la sensori-motricité s'oppose à la réceptivité de la sensorialité, mais elle entre également en complément de celle-ci dans le rôle qu'elle endosse dans la constitution de la bisexualité psychique.