Mots clés |
Boko Haram, Borno, Djihad, Nord du Nigeria, Résilience, Résistance, Sokoto, Terrorisme |
Resumé |
L'un des défis sécuritaires majeurs auxquels le Nigéria a dû faire face au cours de la dernière décennie a été l'insurrection de Boko Haram dans le nord du pays. L'attention portée par de nombreux chercheurs aux récits relatifs à l'insurrection dans le nord-est, en particulier le Borno, doit son impulsion intellectuelle au climat de violence dont cette zone a été le théâtre. Cette focalisation excessive, aussi valide soit-elle, relègue quelque peu au second rang les recherches pouvant porter sur d'autres zones septentrionales, où les facteurs de risques de l'insurrection sont similaires à ceux du nord-est. Dans le cas particulier de l'État de Sokoto au nord-ouest, la capacité à endiguer la montée des violences perpétrées par Boko Haram s'organise autour du récit d'une synergie sociétale entre différentes communautés. Bien qu'existant en milieu contemporain, cette synergie tire son inspiration de l'héritage historique unique du Sokoto et de son djihad au XIXe siècle, autour duquel certaines communautés se sont tissées. L'étude entière a essayé de permettre une meilleure compréhension des liens entre les récits djihadistes, l'insurrection, les acteurs sociaux locaux, la puissance de l'histoire et l'expérience de la résilience et de la résistance contre l'une des plus célèbres insurrections africaines des dernières décennies. |