Resumé |
L'objectif de cette thèse est d'étudier le développement des mécanismes sous-tendant l'exploration d'une scène visuelle. Les résultats montrent que les stratégies d'attention ambiante et focale émergent vers l'âge de 12 mois. La saillance détermine davantage les mouvements oculaires chez les enfants de moins de 6 ans que chez les plus âgés. En outre, les objets sémantiquement inconsistants avec le contexte visuel attirent similairement le regard des jeunes enfants et des adultes. Cependant, seuls les enfants sont plus rapidement attirés par les objets à saillance élevée que par ceux à saillance réduite. L'effet du niveau de vocabulaire sur l'analyse des scènes visuelles se trouve uniquement dans la condition objets consistants. Toutefois, la latence et la topographie des PEs sont modulées selon le niveau de vocabulaire. Nos résultats suggèrent que le contrôle des mouvements oculaires liés à l'analyse d'une scène visuelle se développe de la petite enfance jusqu'à l'enfance. Bien que les modes ambiant et focal soient présents durant la petite enfance, l'exploration d'une scène visuelle est surtout influencée par le mode focal. De plus, les jeunes enfants utilisent - semblablement aux adultes - le contexte visuel pour orienter leur attention visuelle. Aux stades précoces du développement, la saillance paraît un facteur déterminant pour l'allocation du regard. L'attention visuelle est également influencée par les compétences linguistiques des jeunes enfants. |