Resumé |
Cette recherche analyse les rôles et les violences des femmes au sein des organisations de type mafieux en Italie. Il aborde la construction de l'invisibilisation de l'agentivité et des rôles des femmes dans les espaces publiques comme un système complexe et multifactoriel. La biologisation des caractéristiques et des attitudes des femmes, perçues comme paisibles et anodines selon les études de Lombroso, a constitué en fait au cours du XXe siècle une théorie contaminant la perception des actions et de la rationalité des femmes dans plusieurs domaines. Ces biais ont également été intégrés dans les organes institutionnels en compromettant le jugement des agens publiques (par exemple, dans la jurisprudence italienne et dans les jugements des magistrats). La thèse de doctorat étudie la violence des femmes dans ses formes et manifestations les plus subtiles, soulignant comment elle n'est pas exprimée et exécutée de la même manière que celle des hommes. Même si la violence des hommes peut être plus spectaculaire, la violence des femmes a en fait besoin d'une composante stratégique plus forte pour attendre ses objectifs. Cependant, un focus montre comment les femmes dans les organisations de type mafieux peuvent être à la fois auteurs et victimes de violence. En outre, la principale conclusion est que, même si les conséquences de l'agentivité et des stratégies des femmes peuvent être violentes et mortelles comme la violence des hommes, il est démontré que les organisations de type mafieux restent des organisations « patriarcales » selon les définitions de Walby. La recherche bénéficie d'une approche mixte (de données quantitatives et qualitatives), collectées par des recherches de terrain, et d'une étude comparative de femmes appartenant à différentes organisations de type mafieux dans le sud de l'Italie. |