Étude des effets de l'entraînement du contrôle inhibiteur sur le développement cognitif et les apprentissages scolaires chez l'enfant : étude comportementale et en IRM
Study of the effects of inhibitory control training on cognitive development and school learning in children : a behavioural and MRI study
par Lisa DELALANDE sous la direction de Grégoire BORST et de Grégory SIMON
Thèse de doctorat en Neurosciences cognitives
ED 261 Cognition, Comportements, Conduites Humaines

Soutenue le mardi 27 novembre 2018 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • Chez l'enfant
  • Constructivisme (psychologie)
  • Imagerie par résonance magnétique

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Mots clés
Contrôle inhibiteur, Entrainement, Développement, IRMa, Plasticité cérébrale, Enfants, Apprentissages scolaires
Resumé
Quotidiennement, pour choisir une action tout en s'adaptant de manière flexible à notre environnement nous devons utiliser des processus cognitifs de haut niveau appelés : les fonctions exécutives. Il existe trois fonctions exécutives principales : le contrôle inhibiteur, la mémoire de travail et la flexibilité cognitive. Ces fonctions exécutives sont impliquées dans toutes les activités cognitives et dans toutes les interactions sociales. Elles constituent également un prédicteur dans la réussite scolaire et professionnelle. Ces fonctions exécutives se développent de l'enfance jusqu'à l'âge adulte en lien avec la maturation cérébrale du cortex préfrontal. Étant donné leur rôle dans le développement cognitif et les apprentissages scolaires de nombreuses études ont tenté de déterminer (a) dans quelle mesure des entrainements permettent d'améliorer les capacités exécutives des enfants, des adolescents et des jeunes adultes et (b) dans quelle mesure améliorer les capacités exécutives à des effets bénéfiques pour d'autres capacités cognitives (transfert lointain). Si certaines études ont démontré des effets d'entrainements ciblés à la mémoire de travail, au contrôle inhibiteur ou à la flexibilité cognitive et des transferts potentiels dans des tâches non entrainées, il existe encore peu d'études sur les effets comportementaux d'un entrainement au contrôle inhibiteur chez les enfants d'âge scolaire et sur les mécanismes de neuroplasticité qui sous-tendent les améliorations potentielles des capacités d'inhibition. Dans cette thèse nous avons adopté une méthodologie expérimentale classique en psychologie des apprentissages pour évaluer les effets comportementaux et les effets sur la structure cérébrale (épaisseur corticale, surface, gyrification) d'un entrainement à l'inhibition de 5 semaines sur tablette. Soixante enfants de 9 à 10 ans ont donc participé à un prétest (Évaluation cognitive-1 et IRM-1), ont suivi un entrainement de 5 semaines, 15 minutes par jour, 5 jours par semaine à la maison (sur tablette tactile), et un posttest immédiat (à la fin de l'entrainement, Évaluation cognitive-2 et IRM-2). Nous avons comparé deux groupes d'enfants: un groupe entrainé au contrôle inhibiteur (groupe expérimental : Stroop et stop-signal) et un groupe entraîné à répondre à des questions de vocabulaire et de culture générale (groupe contrôle actif). Nous avons analysé (1) les effets de transfert proche et lointain induit par l'entrainement cognitif dans les deux groupes d'enfants, (2) la réceptivité à l'entrainement, c'est-à-dire : le taux de progression et l'influence de la motivation tout au long de l'entrainement sur les effets de transfert, et enfin (3) les changements macroscopiques observés au niveau anatomique chez les enfants suite à ces entrainements.