Mots clés |
Relation et lien à l'animal, Rapport au savoir, Communauté hybride, Vétérinaire, Formation vétérinaire, Attachement, Éducation, Savoir relationnel, Démarche clinique |
Resumé |
Issue d'un questionnement initié dans une pratique professionnelle de psychosociologue qui interrogeait la place de l'animal dans des récits de nature autobiographique, cette recherche s'est construite dans le but d'explorer la thématique du rapport à l'animal, dans le cadre des Sciences de l'éducation. Pour construire cet objet de recherche, des références théoriques pluridisciplinaires ont été mobilisées, de même qu'une démarche de recherche inscrite dans un cadre clinique d'orientation psychanalytique, qui met en jeu les élaborations contre-transférentielles du chercheur. Un cheminement exploratoire a été enrichi par l'analyse de deux entretiens cliniques de recherche. Ce premier temps met en évidence l'impact positif du lien d'attachement à l'animal dans la construction psychique d'un être humain. Dans cette recherche, les références théoriques et cliniques sont principalement les concepts d'attachement, de construction du rapport au savoir ainsi que les apports de W. R. Bion et de D. W. Winnicott. C'est sur cette base que s'est effectué le choix des vétérinaires comme corpus de recherche, profession éminemment concernée par la relation à l'animal. Cinq entretiens cliniques semi-directifs ont été effectués auprès de vétérinaires en exercice libéral, puis analysés quant à leurs dynamiques psychiques latentes. Les principaux résultats montrent que, pour ces professionnels, le lien à l'animal développé dans l'enfance est à l'origine de leur choix professionnel. C'est également ce lien, transformé, qui semble mobilisé comme une ressource psychique pour investir et réussir leurs études. Il apparaît aussi que le rapport au savoir construit dans l'interaction de l'enfant à l'animal représente une ressource possible dans la compréhension de la relation du maître avec son animal dans les pratiques de consultation. Un autre résultat de cette recherche démontre que l'intérêt pour l'animal chez l'enfant permet à certains sujets de développer des capacités cognitives qui sont mobilisables dans un savoir relationnel et professionnel ultérieur. |